LA MÉDIATHÈQUE ÉDUC’ACTIVE DES CEMÉA

la balle aux prisonnier, captures et délivrances se succèdent

Face à face, à l’intérieur de leur camp respectif bien délimité, deux équipes de même effectif s'opposent. Chacune va tenter de faire prisonniers tous les joueurs libres adverses en les touchant de volée avec le ballon
Média secondaire

Chacun·e va tenter de faire prisonniers tous les joueurs libres de l'équipe adverse en les touchant de volée avec le ballon. Tout joueur atteint va rejoindre sa prison ; il peut alors faire une passe à un partenaire (prisonnier ou joueur libre) ou tirer sur son adversaire. S’il fait mouche, il est délivré et rejoint son camp ; s’il rate son tir, il reste prisonnier. Les prisonniers et les joueurs libres d’une même équipe peuvent se faire des passes en se lançant la balle par-dessus le camp adverse. Captures et délivrances se succèdent. Chaque joueur va probablement endosser plusieurs fois les rôles de prisonnier et de joueur libre au cours d'une même partie. L’équipe qui fait prisonnier son dernier adversaire remporte la manche.

Caractéristiques

Terrain : Pour un effectif de 18 joueurs, un terrain de jeu de 20 m sur 10, découpé en quatre zones dans le sens de la longueur, semble optimal. Pour éviter toute contestation, les frontières de ces quatre zones doivent être nettes et bien apparentes. Actions dominantes : Le jeu repose sur des démarrages rapides, des tirs et des esquives. Il offre un rôle stratégique important aux passes de solidarité.


Le jeu commence

En utilisant une procédure rituelle de répartition des rôles, les joueurs désignent l’équipe à qui reviendra l’honneur de tirer la première.

Un des joueurs de l’équipe désignée s’empare du ballon et s’approche de la ligne médiane. Déjà les adversaires se sont repliés pour s’éloigner du danger.

Si le tireur rate sa cible, le ballon peut alors être récupéré par un joueur libre adverse. Le rapport de force s’est inversé : les défenseurs de l’instant précédent sont devenus des attaquants craints des joueurs de l’autre camp.

Le jeu se déroule

Fort du pouvoir que lui confère la possession du ballon, le tireur menace les adversaires libres qui ont reculé à la limite de la ligne de la prison. Il a choisi sa cible ; après deux feintes qui font sursauter les défenseurs, il tire. S’il n’atteint pas sa cible, un joueur ramasse la balle dans la zone où elle a roulé et le jeu continue.

S’il touche un joueur adverse, celui-ci devient prisonnier.

Le prisonnier se saisit du ballon et rejoint la prison en traversant le camp des joueurs libres adverses. Trois options s'offrent alors à lui :

  • il peut par surprise faire une passe rapide à un autre prisonnier qui est en bonne posture pour atteindre un adversaire peu méfiant ;
  • il peut tirer directement sur un adversaire afin de le faire prisonnier, tout en se délivrant lui-même ;
  • il peut envoyer le ballon à ses partenaires libres en effectuant une petite passe en cloche par-dessus le camp des adversaires. La première option engage une coopération entre prisonniers qui peut être efficace ; la seconde accorde au tireur une chance de se délivrer ; la troisième peut amorcer une suite de passes entre prisonniers et joueurs libres qui fera courir les défenseurs jusqu'à ce que l'un d'eux, désorienté par le va-et-vient de la balle, se trouve à portée de tir.

Cependant, si le joueur visé réussit à « gober » la balle, c’est-à-dire à la bloquer en l’empêchant de toucher terre, il n’est pas prisonnier. De même, si après avoir touché le joueur, la balle rebondit en l’air et est gobée par un autre joueur, là encore le défenseur touché reste un joueur libre.

Le jeu s’achève

La partie se termine quand le dernier joueur libre d’une équipe est fait prisonnier. Il n’est pas rare que ce dernier joueur, en préférant faire des passes aux prisonniers, plutôt que de tirer, réussisse à provoquer des délivrances et à renverser le cours du jeu.

À titre de revanche, plusieurs manches peuvent se succéder


Autre manière de jouer

Le système de délivrance des prisonniers peut être modifié de la façon suivante : si un prisonnier touche un adversaire, c’est le prisonnier le plus anciennement capturé qui est délivré, et non celui qui a tiré avec succès. Cette autre manière de jouer introduit une nouvelle circularité des rôles qui met davantage en avant la solidarité à l’intérieur de l’équipe et qui permet aux moins forts et aux plus timides de recouvrer leur liberté.

La zone réservée aux prisonniers est modifiée : les prisonniers ont le droit de se déplacer non seulement dans la zone arrière habituelle mais également sur les deux côtés du camp des joueurs libres adverses. Dès lors, il s’agit d’une drôle de prison qui voit les prisonniers encercler quasiment leurs geôliers contraints de courir dans tous les sens devant la multiplication astucieuse des passes de leurs adversaires.

Le « gobage » peut être supprimé. L’esquive devient la seule échappatoire à la prison. Cette variante permet de moins favoriser les joueurs à l’aise avec la manipulation du ballon et les invite à abandonner un réflexe de réception souvent acquis dans la pratique des sports collectifs.


Usages et coutumes

La balle au prisonnier compte parmi les jeux les plus populaires dans de nombreux pays de par le monde.

le Ballon royal est un jeu qui ressemble beaucoup à la balle au prisonnier mais qui se joue très différemment.

Le livret pédagogique jeux du monde d'ici et d'ailleurs

Les manières d’assurer l’animation des jeux nécessitent de prendre en compte les caractéristiques des pratiquants (âge, niveau, motivations…), les conditions matérielles et les données globales du contexte. L’animateur devra ajuster son intervention à cet ensemble de particularités propres à chacune des situations qui se présentera.
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