La relation entre les parents et les professionnels de l'éducation au centre du bien-être et de la réussite de l'enfant
La relation entre parents et professionnel·les est donc aussi indispensable que délicate. Elle doit être encouragée, entretenue au quotidien. Le point de rencontre entre les deux, c'est l'enfant : son bien-être, son accueil, son accompagnement à l'école. Pourtant, le plus souvent, ce sont les exigences que chacune porte sur cet enfant qui les lient, notamment celle de la réussite sociale, tant valorisée par notre société : avoir un poste important, être brillante, reconnue, célèbre, riche, avoir du pouvoir. La réussite scolaire, illustrée par des notes élevées, est un des chemins possibles pour y arriver. Cette pression peut induire des comportements de soumission ou de rébellion des parents vis-à-vis de l'école, liés à une forme supplémentaire de violence institutionnelle ou à leur sentiment d'échec que le niveau de réussite scolaire de l'enfant va entraîner. Par conséquent, c'est souvent l'inquiétude qui s'installe au centre de la relation entre enseignant·e et parent.
Face à cette pression, l'école, trop souvent, se barricade derrière des portes, des lignes tracées au sol, des interdits, ou se transforme en un espace opaque, illisible et peu accessible. Compliqué alors pour les parents d'être rassurés sur ce qu'y vit leur enfant. D'autant plus si les parents ont vécu dans leur propre scolarité des pratiques fort différentes de celles proposées à leur enfant, ou ne possèdent pas les codes du système scolaire. La classe devient alors vite un espace incompris et source de fantasmes, la méfiance augmente face aux professionnel·les. Pour rassurer, faire des parents des complices, il faut les considérer comme des partenaires éducatif·ves en leur ouvrant l'école et les classes, en leur donnant accès aux codes de la culture scolaire, en recentrant la relation sur les besoins de l'enfant, son bien-être.