Introduction à la semaine d’étude sur l’alimentation

Réflexions pour ouvrir les débats, Jean-François Magnin
Média secondaire

Les mutations de l’alimentation et l’évolution des manières de se nourrir

 

Nous n’oublions pas que les analyses et réflexions à propos de l’alimentation sont avant tout des questions de nantis et que nous savons trop bien  dans quel monde nous vivons. Sur la planète beaucoup de gens sont malnutris et ils sont beaucoup trop à mourir de faim. Nous connaissons une situation anxiogène au sein de laquelle émergent de véritables clivages. La mondialisation  a peu à peu provoqué un glissement progressif des habitudes alimentaires qui va jusqu’à une véritable balkanisation de celles-ci. Parfois même l’extrême individualisation confine à l’idiosyncrasie. Comme le prouve l’explosion de l’obésité et des multiples allergies ou particularismes dues aux croyances qu’elles soient religieuses ou autres. Une prise de conscience est nécessaire, gageons qu’elle sera salutaire.

De l’internationalisation de l’alimentation à l’évolution des manières de manger

Le monde contemporain connaît une véritable mutation de son alimentation. Un débat s’est installé entre différentes écoles. L’histoire permet de mettre en lumière ce bouleversement (qui ne va pas toutefois jusqu’à une rupture radicale) afin d’en comprendre les enjeux majeurs.

Historique des révolutions agricoles

Au fil des ans, des siècles, du 18è à aujourd’hui les progrès scientifiques ont profondément modifié l’économie alimentaire. Les énormes changements survenus (productivité accrue, émergence des pesticides) n’ont malgré tout pas réussi à supprimer la famine.

L’individualisation et les alimentations particulières se développent

Les communautés d’appartenance, l’origine géographique, les clivages communautaires conduisent inévitablement à des comportements fortement marqués qui s’appuient sur des valeurs (médicales, éthiques) ou des croyances (politiques, religieuses).

La sécurité alimentaire et la santé en danger ?

Aujourd’hui force est de constater qu’on a peur de ce qu’on mange (perturbations endocriniennes, multiplication des allergènes, déstructuration des prises alimentaires, diminution de la qualité, augmentation des quantités). Les intolérances se multiplient. L’anxiété s’accroît.