Laïcité et alimentation - Semaine d’étude sur l’alimentation
Avec Nicolas Cadène, suivi de témoignages des villes de Miramas et Nanterre
Média secondaire
La laïcité, tout le monde en parle, tout le monde en possède la définition, mais peu de personnes sont capables de la donner dans sa plus stricte et véritable acception. Et lorsqu’il faut la vivre, la faire vivre, l’expliquer, l’appliquer, tout se complique. La loi est limpide pourtant mais les croyances, la morale, les bons sentiments font que souvent tout s’emmêle, la pensée s’embrume et la vie sociale en pâtit. Le temps du repas n’échappe pas à cette règle, les choix alimentaires exacerbent même la question. Les collectivités locales se sont bien évidemment emparé de ce problème et proposent leur propre organisation. La restauration périscolaire se doit d’offrir à tous les enfants et les jeunes qui la fréquentent un service et une alimentation qui ne mette pas les inégalités en exergue.
Il n’y a qu’une laïcité.
Dans une démocratie, dans un état laïc, il n’y a pas une majorité et des minorités, les droits et les devoirs sont les mêmes pour tous et toutes. Le principe de laïcité permet une déclinaison égale des valeurs républicaines pour tou·te·s les citoyen·nes.
Pour la laïcité, les interprétations philosophiques sont nécessaires mais brouillent inévitablement l’aspect juridique et constitutionnel, qui garantit la séparation de l’église et de l’état, l’égalité de tous et toutes, et la liberté de conscience dans le respect de l’ordre public.
Le repas est un moment essentiel de la vie collective.
Dans le domaine de la restauration périscolaire, le principal est de rechercher un juste équilibre dans l’approche de la laïcité pour tenter de répondre à l’intérêt général en respectant les choix de chacun·e. Et le service public a l’obligation de rester neutre.
L’observatoire de la laïcité a un rôle de conseil pour toutes les personnels éducatifs en lien avec un public d’enfants ou de jeunes. C’est aussi un lieu de ressources sur toutes les questions liées à la laïcité. Enfin, il conçoit, propose et anime des formations qui doivent permettre aux personnels de la coéducation d’agir sur le terrain dans le cadre fixé par la laïcité. En ce qui concerne la restauration collective il tient lieu d’offrir pour chaque convive un menu en accord avec ses pratiques alimentaires et d’éviter toute forme d’assignation.
À Miramas l’équilibre est assuré pour chaque enfant.
La ville de Miramas et sa municipalité a réfléchi à la conception de la pause méridienne en tenant compte de tous les aspects liés à la laïcité. Le repas de midi est un moment de découverte de certains plats mais aussi de l’autre et de ses choix alimentaires.
Chaque structure de restauration périscolaire se doit de se positionner selon son propre projet éducatif quant à ses choix de menus et d’organisation. Et ceci dans un parfait respect des objectifs dictés par les principes de laïcité, qui laissent tout de même une marge de manœuvre non négligeable au sein de laquelle le choix témoigne de la ligne sociale et politique de la collectivité. Ce choix est lourd de sens.
À Nanterre, on a préparé encadrement, familles et personnels.
En partant de la réalité des familles, pour assurer un accueil de qualité et une restauration au plus près du choix des enfants la ville de Nanterre a mis en place un accompagnement sensible de l’équipe d’encadrement quant à la posture éducative des adultes qui la composent.
Chaque structure de restauration périscolaire se doit de se positionner selon son propre projet éducatif quant à ses choix de menus et d’organisation. Et ceci dans un parfait respect des objectifs dictés par les principes de laïcité, qui laissent tout de même une marge de manœuvre non négligeable au sein de laquelle le choix témoigne de la ligne sociale et politique de la collectivité. Ce choix est lourd de sens.