LA MÉDIATHÈQUE ÉDUC’ACTIVE DES CEMÉA

Réseaux Sociaux et données personnelles

Comment les plateformes numériques et les États utilisent les données personnelles. Sont-ils les seuls à qui servent nos données ?
Que savons-nous de nos données personnelles de leur utilisation par les plateformes numériques que nous fréquentons ? Quelle conscience avons-nous de leur monétisation ou de la façon dont elle sont surveillées ? Comment les réseaux sociaux influent-ils l'organisation des sociétés ? Quels sont les modèles économiques et politiques ? En quoi les droits humains sont en jeu ? Quel est le rôle des États dans la structuration ou la régulation des réseaux sociaux ? Qu'est-ce que le droit d'accès aux données personnelles ? le droit déréférencement, à la rectification, à l'opposition, ou à l'effacement ? Autant de questions autant d'enjeux éducatifs.
Média secondaire

Données personnelles et plateformes numériques

Qu'est-ce que le "Big Data" ?

Le  Big data, recouvre l’ensemble des données que les personnes génèrent dans leur quotidien par l’utilisation d’outils numériques : messages, signaux GPS, photos, données transactionnelles, etc.

Ces données créées par et à propos des personnes regroupent :

  • des données dites "volontaire": ces dernières sont produites par l'utilisateur.rice, par le biais de publication de contenus, messages sur les réseaux sociaux, etc.
  • des données dites "observées" : C'est à dire des données qui sont observables par les plateformes, l'Intelligence Artificielle (IA), tels que le temps passés sur une vidéo, le nombre de clics...
  • des données dites "acquises" : c'est à dire des données qui ont été acquises par les plateformes par le biais d'achats auprès d'un tiers tels que les courtiers en données.

A l'aide de ces données dites "volontaires et observées", les plateformes numériques sont ainsi en capacités d'en apprendre plus sur nous et nous proposer des contenus qui viendraient répondre à nos besoins ou se rapprocherait le plus possible de nos goûts  musicaux, politiques, ... Pour cela ils s'appuieront sur nos historiques d'achat, nos publications, nos like, dislike,  nos clics, mais également notre sexe, âge, genre, films préférés, opinion politique... Des informations données volontairement par les utilisateur·ices. En effet, lorsque nous nous inscrivons sur les plateformes numériques (instagram, Snapchat, Tik Tok, Youtube, Bereal, ...), nous leur donnons  un certain nombres de données en échange de leur gratuité.

Qu'est-ce qu'une donnée personnelle ?

Selon la CNIL (Commission National de l'Informatique et des Libertés) une donnée personnelle est : « toute information se rapportant à une personne physique identifiée ou identifiable » 

-> source : "RGPD : de quoi parle-t-on ?"

Parce qu’il fait partie de notre vie la plus privée, on oublie parfois qu’Internet est un espace public. Les données publiées non protégées sont accessibles à tous, et potentiellement diffusables partout et pour longtemps…. voire revendues à des sociétés et des Etats. La protection des données personnelles est un des enjeux majeurs de la protection de la vie privée des citoyen.ne.s.

Ainsi sur internet une personne peut-être identifiée :

  • directement ( nom,  prénom)
  • indirectement (par le biais d'un identifiant : n° client, n° de téléphone, donnée biométrique, éléments propres à son identité physique, physiologique, génétique, psychique, économique, culturelle ou sociale, mais aussi la voix, l’image)

Cette identification peut être réalisée :

  • à partir d’une seule donnée (numéro de sécurité sociale)
  • à partir d’un croisement d’un ensemble de données  (exemple ; une femme vivant à telle adresse, née tel jour, abonnée à tel magazine et militant dans telle association)

Une donnée personnelle est ainsi une information qui permet d’établir un lien avec une personne physique.

Mieux comprendre la notion des données personnelles
 

Les clés des médias :

les données personnelles

-> 7 questions sur mes données personnelles - L'Esprit Sorcier

-> Pour tout savoir sur les traces que vous laissez en ligne - Cnil 

Mise en pratique :  Mes données valent de l'or

Activité 1 :  Création de la carte identité d'un réseau social, pour en  comprendre son fonctionnement

L'animateur·ice divise les participant·es en petits groupes de 3 et leur propose de créer la fiche identité d'un réseau social. Préalablement, il ou elle aura établi une série d'étiquettes d'une vingtaine de réseaux sociaux ou messageries instantanées tels que : Facebook, Instagram, Bereal, Tik Tok, X, Snapchat,  LinkedIn, What’s App, Pinterest, YouTube, Telegram, Soundcloud, Reddit, Trip Advisor, Periscope, Tumblr, DailyMotion, Vimeo, Twitch, Discord, Steam, Tinder, etc. Après les avoir placées face cachée sur une table, il ou elle demande à une personne de chaque groupe de venir tirer au sort un réseau social sur lequel l'équipe devra effectuer des recherches et remplir la fiche identité correspondant à celui-ci.

L'animateur·ice demandera aux  participant·es d’indiquer sur la fiche d’identité, les critères suivants:

  • Le logo du réseau social
  • Le nom du réseau social
  • Sa date de création
  • Le nom du ou des créateur·ice(s)
  • Son slogan
  • Son nombre de membres ou d'abonné·es
  • L'adresse (ou pays) du siège social
  • Son pays d’origine
  • Son modèle économique (gratuit,  financé par la  pub  ou payant, avec abonnements)
  • Le type de  réseau social (à choisir entre :  Publication  de  contenus personnels, Partage de contenus,  Messageries instantanées,  Discussion en  ligne, Réseautage, Autres)

Retour en grand groupe :

Après avoir rempli la fiche identité de leur réseau social, chaque groupe devra présenter son réseau social préalablement tiré au sort. Lors des présentations, l'animateur·ice notera au tableau les éléments importants concernant les spécificités de chaque plateformes numériques. À l'aide de ces notes, il ou elle pourra conclure ce temps en prenant le temps d'expliquer :

Qu'il existe une multitude de réseaux dits communautaires ciblant soit :

  • Un âge de population, par exemple Snapchat regroupe principalement des adolescents ;
  • Une passion commune, par exemple Bëhance (adobe) convoite les créateurs graphiques ;
  • Un type de publication, par exemple le réseau social Instagram cible les photographes, YouTube et Vimeo s'adressent aux vidéastes ;
  • Un objectif précis, par exemple Linkedin et Viadeo ont pour but d'élargir ses opportunités professionnelles.

Que si les plateformes sont gratuite, c'est en partie grâce à nous et à la vente de publicités dites ciblées en fonction des données récoltées sur leur utilisateur·ces.

L'animateur·ice pourra également évoquer le fait que la montée en puissance de la collecte des données personnelles a lieu dans une économie globalisée et dérégulée favorisant la concentration des ressources autour d'une poignée d'acteurs expliquant en partie la domination d'un duopole formé par Google et Meta sur le marché publicitaire numérique mondial, Thomas GUIGNARD, 2019. 

Ainsi, certaines caractéristiques de données personnelles rapportent financièrement plus que d'autres pour ces géants du web. En effet, en partageant les différentes étapes de leur vie sur les réseaux sociaux ,par exemple, les individus seront amenés et tentés de consommer en cliquant sur des publicités de marques partenaires. Les personnes qui viennent de se marier, les jeunes parents ou encore les familles nombreuses ont les données les plus attractives pour les plateformes : achats de matériels, nourriture, vêtements, réaménagement de pièces, déménagement, livres d'éducations. Leur pouvoir d'achat concernent des domaines variés qui incitent à la consommation.

L'animateur.rice pourra également prendre le temps de présenter quelques propositions alternatives aux réseaux sociaux numériques des grandes plateformes :

Mastodon : réseau social de microblogging décentralisé et fédéré.
Peertube : réseau social de publication de vidéos décentralisé et fédéré
Mobilizon : plateforme d’organisation et publication d’événements avec respect de l’anonymat avec plusieurs identités possibles pour chaque personne. Réseau décentralisé et fédéré. 

Pour aller plus loin : L'exposition "Des alternatives possibles"

Expo "la face cachée du clic"

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Activité 2 : Création d'une fiche profil sur les réseaux sociaux  

Avant de débuter cette activité, l'animateur·ice télécharge et imprime les personnages qui serviront à rédiger les "fiches profils" 

Portraits de personnages

Réseaux sociaux et données personnelles - profils

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Après les avoir placés face cachée sur une table, il ou elle demande aux participant·es de venir tirer au sort l'un des personnages et prendre une fiche profil. Dans un premier temps, ils, elles rédigent individuellement sa fiche  ( "Nom/prénom" ; "âge" ;  "situation amoureuse"; "musique préférée", "lieu d'habitation", "série télévisée préférée", "sexe", "loisir sportif" ...) puis viendra l'afficher au tableau. A la suite de cela, l'animateur·ice leur demandera de comparer et analyser leur profil avec celui des autres participant·es.

Retour en grand groupe : 
Après avoir regardé les différents profils, l'animateur·ice, demande à chacun·e des participant·es quel profil selon eux a les données les plus attractives pour les plateformes (publicités, cookies,etc) et pourquoi.

Modèle économique des plateformes numériques

Aujourd’hui l’essentiel des revenus des plateformes numériques sont générés par les publicités et donc par conséquences de l’exploitation de nos données personnelles. La clef des revenus de ces géants du numérique ce sont donc nous. Chaque donnée que nous produisons gratuitement par le simple fait de liker, commenter, publier, partager des contenus sur ses plateformes, deviennent tout autant de données réutilisables à des fins de marketing et dont les « courtiers en données » sont friands.

Nous sommes tous et toutes des travailleuses et travailleurs du clic

Nous travaillons gratuitement (Digital labor) pour les plateformes numériques, qui vont elle s'appuyer sur nos données, personnelles ou non, générées par nos actions, sans que nous en bénéficions à ce moment. Cette nouvelle forme de travail, s'incarne dans ce que nous pouvons nommer "l'économie collaborative". Ici le consommateur, travaille pour la plateforme en lui fournissant un certain nombre de données, en effectuant des actions sur internet (like, partage, recherche...) ces dernières produisant de la valeur qui pourra être vendue à des entreprises.

Si nous regardons de plus près le réseau social le plus utilisé au niveau mondial : Facebook. Près de 98% des revenus de la plateforme proviennent de la publicité. Afin de « profiler » au mieux les utilisateur.rice.s et leur proposer un contenu publicitaire précis, les plateformes vont s’appuyer sur un ensemble d’information données par nos soins ( âge, sexe, amis, préférence, etc.) mais également des données comportementales (temps passé à regarder une vidéo, à lire un article, à cliquer sur lien, profil ou page recherché, etc.) Selon Olivier Tequet dans À la trace, Facebook, s’appuie, lui, sur près de 98 points pour profiler ses utilisateur·ices.

 Mais ces plateformes numériques nous traquent au-delà de leurs frontières numériques :

  • Elles sont capables d’identifier les sites d’où proviennent les utilisateur·ices avant d’arriver sur leur plateforme et où les utilisateur·ices vont. L’utilisation des « cookies tiers » présents dans les boutons de partage des réseaux sociaux tel que « X », Facebook ou sur d’autres sites internet leur permettent de savoir sur quels sites nous nous rendons. 
  • L'installation de traqueurs tels que "Google Analytics", permettent à Google d’avoir accès à un grand nombre d’informations sur les internautes ainsi que sur les sites, par le biais de l’identification sur des sites ou applications en utilisant votre compte Facebook, «X », Google…
  •  En achetant elles aussi des données à d’autres acteurs utilisant des méthodes similaires et leur permettant d’avoir encore plus d’information sur les utilisateurs et utilisatrices.

Il est indéniable qu’aujourd’hui les données collectées sur leurs utilisateur·ices offrent aux plateformes un pouvoir économique, mais aussi politique. Ces outils font aujourd’hui partie intégrante de notre quotidien et ce dès notre réveil jusqu’à notre coucher : pour suivre notre santé, écouter de la musique, regarder des films, effectuer des achats, nous informer, communiquer avec nos proches…

Mieux comprendre l'impact du modèle économique des plateformes numériques sur nos données personnelles

Entretien avec Katia ROUX, Chargée de plaidoyer Libertés chez Amnesty International France.

Entretien avec Julien ROSSI, Maître de conférences en sciences de l'information et de la communication, 
co-coordonnateur du Groupe de travail sur la gouvernance et la régulation d'Internet du GDR Internet, IA et Société du CNRS.

Les réseaux sociaux entre influence et censure

L'observatoire des pratiques numériques des adolescents en Normandie indique dans son rapport annuel 2023 que Instagram, Snapchat, Tiktok et Youtube sont utilisés par 82% des adolescentes et 75% des adolescents et que la moitié des adolescent·es (56% des filles, 52% des garçons) doivent jongler avec 6 comptes de réseaux sociaux numériques.

Les jeunes utilisent les plateformes pour se divertir, mais également pour s'informer. En effet, les réseaux sociaux constituent leur premier moyen de s’informer sur l’actualité. Les réseaux socionumériques sont utilisés en tant que média délivrant un contenu propre (souvent décliné sur différentes plateformes), ou comme infomédiaire en proposant à leurs usagers et usagères des contenus  produits par d’autres médias. Ces plateformes ont ainsi un rôle clef dans l’accès à  l’information,  et peuvent influencer de manière subtile tout ce que vous allez voir et donc jouer sur votre vision du monde qui vous entoure. En effet, les plateformes peuvent favoriser certains contenus plutôt que d’autres sans forcément regarder leur pertinence et véracité.

En tant que propriétaires les plateformes ont un certains droit de regard sur ce qu'elles publient et donc potentiellement la possibilité de censurer ou limiter l’audience de certains messages tout comme mettre en avant des messages plutôt que d’autres, par exemple avec un message qui ne conviendraient pas à un État autoritaire avec qui elles sont en négociation commerciale ou même simplement à leur morale subjective. Ces pratiques sont particulièrement problématiques quand nous connaissons la place que ces plateformes disposent au sein de notre société. Ainsi, en censurant activement certains contenus - suppression temporaire ou non du compte, restrictions, surveillance possible des publications, démonétisation, etc. - elles conduisent des individus à  une autocensure. Pour ne pas subir ce pouvoir, des personnes vont ainsi limiter leurs expressions, qui pourraient pourtant être tout à fait légales, pour ne pas subir de sanction.

De plus, la revente de certaines informations à des courtiers en données peuvent les faire tomber dans les mains de personnes malveillantes, comme par exemple des mouvements anti-avortement aux USA qui ont persécuté, en analysant des données, des femmes qui envisagaient d’avorter après la fin de la protection fédérale issue du droit à l’avortement.

Mieux comprendre l'impact du modèle économique des plateformes numériques

Entretien avec Katia ROUX, Chargée de plaidoyer Libertés chez Amnesty International France.

Données personnelles et État

Ces 10 dernières années nous avons connu à l'échelle mondiale de nombreux événements tragiques. Ces évènements ont légitimé et donc rendu possible la mise en place de nombreuses lois dites "sécuritaires". Les gouvernements, pour garantir la sécurité d’État affirment protéger la population par la proposition et la mise en œuvre de mesures concrètes telles que l’utilisation de nouvelles technologies de surveillance de masse.

Aujourd’hui les gouvernement disposent d'un grand nombres d’informations sur nous. Nôtre âge, sexe, données de santé... Ainsi ces données permettent de faciliter une certaine surveillance des citoyen·nes. Cette surveillance peut être nuisible et peut engendrer un contrôle de l'opinion politique, philosophique, limiter la liberté d'expression, de contestations....

Néanmoins, il existe des réglementations mises en place aujourd'hui pour protéger les données des utilisateur.ices. Ainsi les Etats, tout commes les plateformes numériques ne peuvent pas faire tout ce qu'ils veulent avec nos données et peuvent être pénalement sanctionnés.

Exemple :

Depuis 2018, le règlement général de protection des données (RGPD), un texte réglementaire européen  encadre le traitement des données sur tout le territoire de l'Union européenne (UE).  Ce dernier s'applique à toute organisation, publique ou privée, qui traite des données personnelles sur son compte ou non dès lors : 
   

  • que l'organisation est établie sur le territoire de l'Union Européenne
  • ou que son activité cible directement des résidents européens.

Selon la CNIL, "le montant des sanctions peut s'élever jusqu'à 20 millions d'euros ou dans le cas d'une entreprise jusqu'à 4 % du chiffre d'affaires annuel mondial" 

Une vidéo pour en savoir plus sur les réglementation en vigueur pour protéger nos données personnelles :

Entretien avec Julien ROSSI, Maître de conférences en sciences de l'information et de la communication et
co-coordonnateur du Groupe de travail sur la gouvernance et la régulation d'Internet du GDR Internet, IA et Société du CNRS.

Données personnelles et nous-mêmes

Un risque de surveillance privée

La surveillance peut provenir des sites eux-mêmes ou des États, mais elle peut aussi provenir d’individus tiers, qui peuvent être des proches ou des inconnus. Il peut s’agir d’un professeur qui se renseigne sur ses élèves, d’un patron sur ses salarié·es, des candidat·es à l’embauche ou des client·es, d’une personne fâchée qui souhaite vous faire du tort - par exemple un amoureux ou une amoureuse déçue - d’une personne qui s’intéresse à vous parfois pour de mauvaises raisons telles que harcèlement, pédophilie.... Les réseaux sociaux sont des cibles privilégiées pour obtenir des informations sur autrui que ce soit de façon légale ou non. Les informations peuvent être collectées directement en raison de réglages trop permissifs des paramètres de confidentialité. Cela peut également provenir d’une recherche extensive d’informations sur la personne pour lui nuire, « cyberpistage » ou « cyberharcèlement », mais aussi de l’utilisation d’un bug ou d’une faille de sécurité qui peuvent apporter des informations à des personnes non souhaitées.

Mise en pratique : Nos/Vos/leurs données ?

Débat 3 couleurs : cela invite au débat et à l'expression. Faire prendre conscience aux participant·es que l'analyse de nos savoirs expérimentiels - mon expérience et les connaissances/savoirs théoriques/universitaires - permettent de faire émerger des pistes de transformations et de changement.

Déroulement :

Chaque participant·e se voit remettre 3 cartes de couleurs différentes. Par exemple Vert, Jaune et Rouge. 
Une question introductrice est lancée : 

  • En quoi le capitalisme de surveillance change/influe nos comportements sur les plateformes sociales ? 
  • En quoi les plateformes numérique jouent-elles un rôle dans notre surveillance ? 
  • Vie privée / vie publique, comment nous protéger sur les réseaux sociaux ? 
  • Pourquoi nos données ont-elles une valeure marchande ?

D'autres questions peuvent être formées au cours du débat, questions sur la discrimination par exemple. Une fois la question posée, la discussion démarre. Pour prendre la parole, la personne doit se munir d'un carton de couleur caractérisant le registre de sa parole ou alors 2 cartons, voire les 3 en fonction de sa prise de parole, des éléments qu'elle souhaitera partager au groupe.

Carton Vert : une situation vécue, une expérience par le participant (en lien avec la question posée)
Carton Jaune : un concept, un élément théorique que le participant souhaite partager
Carton Rouge : Une idée d'action, une proposition pour agir à notre niveau.

Durant le débat, le rôle de l'animateur·ice sera de faciliter les échanges. Il peut faire des apports théoriques complémentaires en fonction de ce qui est dit, relancer le débat par de nouveaux questionnement, ou encore inviter les participant·es à rebondir sur les propos.

Quels droits disposons nous ?

Quels droits en terme de données avons-nous ?

Internet n’est pas une zone de non droit, il existe de nombreuse règles à respecter et notamment en ce qui concerne l'utilsation des données personnelles des utilisateur.rices. Ainsi, chaque citoyen·ne bénéficie d'un certain nombre de droits sur ses données personnelles, qu'il ou elle peut faire appliquer et respecter. Si cela n'est pas le cas il est possible de contacter la CNIL, qui est chargée de veiller à la protection des données personnelles contenues dans les fichiers et traitements informatiques ou papiers, aussi bien publics que privés.

1. Le droit d'accès:

Ce droit d'accès permet de savoir si vos données personnelles sont traitées et d'en obtenir la communication dans un format compréhensible Il permet également de contrôler l'exactitude des données, et au besoin, de les faire rectifier ou effacer.

2. Droit au déréférencement

Le droit au déréférencement permet aux individus de demander à un moteur de recherche de supprimer certains résultats de recherche associés à son nom/prénom. Il consister à supprimer l'association d'un résultat de recherche à la requête "nom, prénom". Cette suppression ne signifie pas l'effacement de l'information sur le site internet source.

3. Droit de rectification:

Toute personne peut faire rectifier, compléter, actualiser, verrouiller ou effacer les informations la concernant lorsqu'on été décelées des erreurs, des inexactitudes ou la présence de données dont la collecte, l'utilisation, la communication ou la conservation est interdite.

4. Droit d'opposition 

Le droit d'opposition permet de s'opposer à ce que nos données soient utilisées par un organisme pour un objectif précis. Vous devez mettre en avant "des raisons tenant à votre situation particulière", sauf en cas de prospection commerciale, à laquelle vous pouvez vous opposer sans motif.

5. Droit à l'effacement 

Vous avez le droit de demander à un organisme l'effacement de données à caractère personnel vous concernant.

Mieux comprendre nos droits sur internet :

Entretien avec Julien ROSSI, Maître de conférences en sciences de l'information et co-coordonnateur du Groupe de travail sur la gouvernance et la régulation d'Internet du GDR Internet, IA et Société du CNRS.