Ninja
Chaque mouvement d’attaque ou de défense doit être exécuté en un tout continu et sans saccade. Les joueurs s’attaquent les uns après les autres, selon un ordre de succession établi au préalable. Le dernier joueur restant gagne la partie.
Caractéristiques
Terrain: N’importe quel espace capable d’accueillir les mouvements amples d’un petit groupe de joueurs appelés des ninjas.
Le jeu commence
Les joueurs forment un cercle et établissent l’ordre de passage pour attaquer : qui est le premier à attaquer, qui est le second, etc. Il est plus simple de choisir l’ordre une fois le cercle formé, par exemple de la droite vers la gauche. Pour lancer le jeu, les joueurs s’avancent, tendent une de leur main (ils les empilent les unes sur les autres) et crient à l’unisson : « 1,2,3… Ninja ».
À ce dernier mot et dans un mouvement de recul, ils se mettent en position (les joueurs n’ont droit qu’à faire un seul pas). Plus personne ne bouge, tous les participants ont les yeux rivés sur le premier attaquant qui va tenter de toucher la main du joueur de son choix.
Le jeu se déroule
Le premier joueur attaque la main d’un autre acteur. Chaque mouvement d’attaque ou de défense doit être exécuté en un tout continu et sans saccade. L’attaquant comme le défenseur peuvent faire un pas, s’accroupir, lancer leurs deux mains où bon leur semble. L’un comme l’autre s’immobilisent à la fin de leur mouvement et le second attaquant peut alors s’élancer.
Lorsque la main d’un joueur est touchée pendant une attaque, ce joueur la place dans son dos, poing fermé, pour signifier à tous les autres la perte de celle-ci. Il continue la partie avec une seule main en jeu, plus attentif que jamais. Quand sa deuxième main est touchée, il est éliminé et sort du jeu. Si un attaquant fait une feinte lors de son attaque cela compte comme un mouvement. Il doit s’immobiliser et en quelque sorte, il passe son tour.
Au fur et à mesure de la partie, les attaques sont de plus en plus précises et les mains s’éliminent de plus en plus. Certains profitent de leur mouvement d’attaque ou de défense pour reculer et se protéger, pendant que d’autres se rapprochent dangereusement du reste des joueurs. Les acteurs sont en permanente tension intérieure prêts à fondre sur un autre où à en esquiver l’attaque. Pour rendre ce jeu encore plus dynamique l’animateur peut demander de ne pas coller les mains encore en jeu derrière le dos. Enfin, il se peut que deux joueurs trop proches se retrouvent à devoir défendre en même temps. Dans ce cas précis, ils ont tous les deux le droit d’esquiver.
Le jeu s’achève
Le dernier joueur à qui il reste au moins une main en jeu gagne la partie.
Remarques pédagogiques
Ce jeu demande aux joueurs une attention soutenue et une bonne mémorisation du rôle et de la place de chacun afin d’anticiper les moindres phases ludiques. Les éliminations successives modifient l’ordre de passage des attaquants ce qui peut être un atout de rapidité pour certains et un vrai handicap pour d’autres.
L’originalité de ce jeu est qu’il met en œuvre toute une succession de mouvements corporels au cours desquels les joueurs adoptent bien souvent des positions rocambolesques, donnant l’impression pour un observateur extérieur d’une vraie chorégraphie ou danse collective