Reporters en herbe au Festival International du Film de l'Éducation

Au festival international du film d’éducation, des jeunes s’essaient au direct et à la chronique de films.
Média secondaire

Depuis la veille, Thaïs, étudiante en carrière sociale, répète les questions qu’elle posera lors du direct avec François Gemenne, expert éminent du Giec. Ses deux acolytes, Cynaëlle et Pauline sont installées sur le plateau TV de l’émission « On en parle ». Les caméras sont prêtes mais parfois les choses ne se passent pas comme on l’avait imaginé. L’expert a un imprévu, il ne pourra pas se rendre sur le plateau après la conférence. L’équipe quitte le plateau en quatrième vitesse à la recherche de son remplaçant. Trente minutes plus tard, l’émission est bouclée. On se félicite « d’avoir géré », « on l’a fait », les spectateurs de l’émission diffusée en direct sur le blog du festival international du film d’éducation (Fife) n’y auront probablement vu que du feu. L’équipe des douze webreporters du lycée François 1er du Havre et de l’IUT de Tours qui couvrent cette semaine du 18e Fife sont à Évreux pour vivre une expérience qu’ils ne seront pas près d’oublier. Accompagnés par une équipe de professionnel·les de la télé et de l’animation, ils sont invités à plonger de l’autre côté des écrans. Durant une semaine, ils feront vivre le blog du festival. De la salle au plateau, du cahier à l’ordinateur, de la captation d’images au montage, ils n’auront pas une minute à eux.

Cemea

Partager leurs enthousiasmes, écrire des chroniques, argumenter, défendre un point de vue tout en le partageant avec autrui n’est pas toujours chose facile... « Ici, j’ai fait des rencontres incroyables, de cinéastes, de spectateurs, et j’ai vu des films que jamais je ne serais allé voir par moi-même », explique Lucas, qui fait sa première sortie scolaire à 17 ans. Pierre, lui, a déjà participé à l’aventure du Fife comme webreporter et a accepté cette année d’être membre du jury Jeunes : « J’adore les blockbusters et les Marvel d’habitude. Ici, j’ai découvert des documentaires, des moyens métrages, des films d’auteurs. Ça me donne des idées pour les films que je ferai plus tard. » Pour Thaïs, c’est le moment du comité éditorial qu’animent Théophile Hladky et Alice Chisin, chargés de mission Médias numériques et lutte contre les discriminations aux Ceméa, qui a été le plus riche : « On a plein de choses à faire, il faut s’organiser, se répartir les tâches en fonction des goûts et des savoir-faire, on doit faire des choix, trancher. Ici, on fait les choses. »

 

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