Sifflets en sureau, jeux de son en balade

Objectifs

• Fabriquer un jouet qui fonctionne.
• Parfaire la maîtrise de l’outil couteau.

Matériel

Du sureau, du noisetier ou autre bois fin, un couteau bien affûté avec virole de sécurité.

Déroulement

• On part dans les chemins bordés de buissons remplis de sureau. Cela exige sans doute une reconnaissance préalable. Sur un pied de sureau, on choisit des branches droites d’environ 15-20 mm de diamètre. A la coupe, on s’assure que le diamètre intérieur, rempli de moelle, est approximativement de 8-10 mm. On coupe proprement (les extrémités) une longueur de 10 à 15 cm de cette branche, entre deux nœuds.
• On choisit ensuite un bout de noisetier (ou autre) très régulier (lisse) d’une longueur légèrement supérieure au morceau de sureau, et d’un diamètre très légèrement inférieur au diamètre de la moelle. Les mesures se font toutes à l’œil, ou par comparaison immédiate des différentes pièces (voir figure n°1).
• Cette petite baguette de noisetier est très proprement tronçonnée à une extrémité et sert de piston pour éjecter la moelle à l’extérieur du sureau (voir figure n°2), (observer les diamètres d’entrée et de sortie des deux pièces, pour que ce soit encore plus facile). La moelle sort d’un coup en général, (on peut la récupérer pour en faire une salade, si on en a beaucoup, ou pour nettoyer les pièces d’horlogerie si on est horloger !), ou encore, on peut la jeter, mais Flaubert a dit : « Quand tout sera mort, avec des brins de moelle de sureau et des débris de pot de chambre, l’imagination rebâtira des mondes » ! Alors ?
• On dispose maintenant d’un tube, (en fait, un tube de pvc ou un tuyau de caoutchouc ferait très bien l’affaire !). Sur ce tube, à environ 15 mm d’une extrémité, on va dégager progressivement une encoche en biseau (voir figure n°3), de la netteté de cette encoche, dépend le fonctionnement du sifflet.
• Ensuite on taille dans un morceau de noisetier (ou autre) une longueur légèrement supérieure aux 15 mm de tout à l’heure et qui entre en forçant légèrement dans le tube de sureau, (vers l’encoche), (voir figure n°4). Cette petite longueur sera agrémentée d’un méplat (on taille une face plane) sur le dessus, pour laisser passer l’air que l’on va souffler avec la bouche, de l’embouchure, jusqu’au biseau de l’encoche.
• Quand tout est prêt, et le petit bout de noisetier correctement positionné dans le tube de sureau, on bouche l’autre extrémité avec un doigt, et avec appréhension, on souffle… et ouf, ça siffle !
• Au cas où cela ne marcherait pas, il faut essayer plusieurs réglages, retailler éventuellement un bout de noisetier, et quand on en a marre, si cela ne fonctionne toujours pas, on jette tout et on recommence le lendemain.
• Quand cela fonctionne, on taille un autre bout de noisetier pour remplacer le doigt à l’extrémité qui doit être bouchée.
• Ensuite on se dépêche de s’en servir, ou de l’offrir, parce que c’est encore du bois vert et, quand celui-ci va sécher, les petits bouts de noisetier vont décider d’aller voir d’autres horizons et il faudra les remplacer, éventuellement par du bois sec, ce sera alors un assemblage durable