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L'activité de "brise-glace" en formation, 3 questions à Claudio Tosi

Éducateur et formateur, Claudio Tosi explique pourquoi faire des activités de brise-glace et les vigilances à avoir quand on les met en place.
Média secondaire

À quoi te servent les activités de brise-glace ?

Mon souhait est de créer une situation de partage et de donner à chacun la possibilité de faire entendre sa voix au sein de la formation, notamment en disant quelque chose qu’il connaît, comme son prénom, dans un « cercle alphabétique », de pouvoir exprimer une humeur sur un baromètre. Je veux démontrer à tous que chacun participe à la formation en tant que personne et que chacun est écouté pour la contribution qu’il offre.

À quoi faut-il faire attention ?

Le brise-glace n’est pas une activité que l’on peut laisser faire aux autres, mais qu’il est essentiel de faire ensemble et à laquelle le formateur participe également. Par rapport aux jeux traditionnels, plus composites et multidimensionnels, les activités de brise-glace sont mobilisées avec un objectif défini : détendre l’ambiance, réchauffer le groupe, mettre en contact des inconnus.

Paradoxalement, il peut s’agir d’activités « froides » dont on sait déjà à quoi s’attendre. En les proposant, il est toutefois important de rester attentif et curieux à ce qu’elles génèrent, comment elles tombent sur le groupe spécifique. Qui vient naturellement ? Qui s’énerve ? Dans les activités brise-glace, les gens s’expriment en donnant des mots, des expressions, des termes, significatifs pour chacun. Une attention est de les valoriser au cours de la formation, ou du séjour, de pouvoir les reprendre et les restituer.

Par quoi commencer quand on veut s’y mettre ?

Un sourire est toujours le bienvenu, se tenir en cercle est probablement une manière appropriée de transmettre au groupe un message d’égale dignité, mais c’est avant tout l’attitude de la personne qui mène qui détermine l’utilisation instrumentale ou participative des activités de brise-glace.

Il ne s’agit pas d’animer des personnes, mais de proposer à un groupe « d’inconnus » d’agir ensemble dans une atmosphère de « suspension du jugement ». Il peut être important de les introduire en précisant qu’elles servent à faire entendre les voix de chacun et de partir des plus simples possibles afin qu’un maximum de souplesse d’interprétation soit possible et acceptée.