Conférence FIFE 2019, "Un droit pour les enfants de vivre sur une terre durable, un devoir pour les adultes"

Conférence du mercredi 4 décembre 2019

UN DROIT POUR LES ENFANTS DE VIVRE SUR UNE TERRE DURABLE, UN DEVOIR POUR LES ADULTES.

Les défis environnementaux, les comprendre pour, au-delà de l’émotion et de la colère, passer à l’action.

Les défis environnementaux auxquels nous faisons face sont complexes. Ils le sont parce que les processus associés au climat ou au vivant sont eux-mêmes complexes mais aussi parce qu’ils sont très connectés aux activités humaines. Agir pour ralentir le changement climatique, faire face à des événements extrêmes de plus en plus fréquents (tempêtes, canicules, sécheresses, pluies torrentielles...) ou encore pour lutter contre la perte de biodiversité ou la pollution de l’eau s’avèrent particulièrement difficile.

En effet, si une multitude de solutions existent, celles- ci sont souvent en contradiction avec d’autres objectifs comme le plein emploi et le développement économique ou l’aspiration d’un nombre croissant de personnes dans le monde à vivre selon les modes de vie des occidentaux. De plus, les enjeux environnementaux sont globaux au sens où agir pour résoudre un problème chez nous peut empêcher un pays à l’autre bout du monde de surmonter ses propres problèmes. Ainsi, développer l’usage des biocarburants en Europe pour lutter contre le changement climatique a causé une érosion de la biodiversité dans certaines régions d’Asie, de grands espaces de forêts riches en biodiversité ayant été convertis en culture pour l’huile de palme, que nous importons pour produire nos biocarburants.

Cette conférence-débat se propose, après avoir posé les principaux éléments d’analyse issus des études et recherches actuelles, de voir comment, au-delà des émotions et des colères voire des angoisses, l’on peut « passer » en mode solutions et plan d’action, à tous les niveaux.

Il s’agit donc de trouver des réponses qui concilient au mieux et partout sur la planète objectifs environnementaux et objectifs de bien-être pour tous les humains. Ces solutions existent mais elles supposent une réorganisation profonde de nos activités, de nos modes de consommation, de production et d’échange. Une telle transformation à l’échelle planétaire repose évidemment sur la coopération internationale, sur les hommes politiques et les dirigeants des grandes entreprises multinationales. Mais chacun d’entre nous peut faire une différence. Nous pouvons tous mieux comprendre comment nous interagissons avec notre environnement et transformer nos modes de vie pour être plus respectueux de la nature. De même, chacun à son niveau et à sa manière, individuelle ou collective, peut faire pression sur les décideurs, que ce soit dans la sphère politique ou celles des entreprises, pour que les problèmes environnementaux, qui sont de fait des enjeux de société, soient sérieusement pris en compte et mis au premier plan.

Sandrine Paillard

Sandrine Paillard est économiste. Après ses études post-doctorales, elle a coordonné, au sein du Commissariat général du plan, des études prospectives sur les relations science-société, impliquant des chercheurs et divers partenaires sociaux. Elle a ensuite passé sept ans à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA) en tant que directrice de l’unité prospective de l’institut. Elle y a encadré une série de projets visant à développer des scénarios pour le futur dans le champ de l’agriculture, de l’environnement et de la sécurité alimentaire. Elle travaille depuis 8 ans dans des programmes de recherche internationaux sur l’environnement. Elle anime le bureau français du secrétariat de Future Earth, une initiative internationale qui a pour objectif de renforcer les collaborations internationales, les recherches interdisciplinaires et les interactions science-société sur les enjeux environnementaux.

Conférence animée par Christian Gautellier

Membre de la direction des Ceméa, en charge des publications, notamment de la nouvelle médiathèque en ligne Yakamédia et des pôles « Éducation, médias et citoyenneté », et « Culture » il conduit régulièrement des projets de formation et d’ingénierie pédagogique notamment sur le cinéma, sur les médias et les jeunes. Il coordonne le Prix Jean Renoir des lycéens organisé par le Ministère de l’Éducation nationale, le CNC, les Ceméa et la Fédération nationale des salles de cinéma. Président de l’association Enjeux e-médias, il est également membre du Conseil d’orientation du Clémi (Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information) et intervient comme expert en éducation aux médias, sur des projets européens (Commission et Conseil de l’Europe). Il est en charge de la direction du festival international du film d’éducation.