La basquina

Le meneur de jeu appelé «la Lune» place les participant·e·s en récitant une formule rituelle. A l’appel de son nom le joueur désigné par la Lune doit alors la rejoindre sans se faire attraper par les autres
Média secondaire

A l’aide d’une formulette rituelle, le meneur de jeu (appelé «la Lune») indique à chaque autre participant, à tour de rôle, l’endroit où il doit aller se placer dans les alentours. Quand tous les joueurs sont à leur emplacement désigné, la Lune lance le nom d’un participant; celui-ci doit essayer de venir le toucher avant que les autres joueurs, lancés à sa poursuite, ne réussissent à l’atteindre.

Terrain: Le meilleur terrain est relativement plat avec quelques obstacles naturels: rochers, arbres, buissons, monticules, etc. -  Durée: Une partie dure environ 15 minutes. C'est la phase de placement des joueurs qui est la plus longue; c'est aussi celle qui déclenche beaucoup de réactions - Âge: Ce jeu convient notamment aux plus jeunes qui apprécient le dialogue de la formulette, l’attente et l’appel des prénoms et les incertitudes liées aux emplacements. - Structure: Opposant un joueur à tous ses poursuivants, ce jeu possède une structure de «un contre tous». Remarquons que le joueur-Lune, qui n’intervient pas directement dans la capture du poursuivi, joue cependant un rôle capital. C’est lui qui, en plaçant de façon plus ou moins distante les participants dans l’espace du jeu, puis en choisissant le poursuivi, détermine en grande partie l’issue de la phase engagée.

Ainsi, le joueur mis en vedette par la Lune peut, tantôt être assuré de la réussite, tantôt condamné à l’échec. Cette ambivalence de la relation fait partie du sel du jeu

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Le jeu commence

Le meneur de jeu (la Lune), commence la comptine avec l'un des joueurs:

  • Lune: «Toc-toc» (en faisant semblant de cogner à une porte);
  • Joueur: «Qui est là?»;
  • Lune: «La Lune»;
  • Joueur: «Que veut-elle?»;
  • Lune: «Du pain et du fromage»;
  • Joueur: «Où?».

Alors la Lune indique à son interlocuteur l’endroit où il doit se rendre. Par exemple: «Au pied du vieil arbre», «Derrière cette grosse pierre», etc. Ensuite, la Lune reprend la comptine, successivement avec chacun des autres joueurs.

Déroulement du jeu

Quand tous les joueurs sont placés, la Lune s’écrie «À la basquina». Tous les autre demandent «Pour qui?». La Lune répond «Pour untel» (pour Pierre ou Élodie ou Joseba, etc.).

Le joueur désigné s’élance immédiatement, afin de venir rejoindre la Lune qui reste immobile. Tous les autres joueurs se précipitent vers lui et essaient de le toucher avant qu’il n’atteigne la Lune.

Le jeu s'achève

Si le poursuivi réussit à atteindre la Lune, il devient lui-même la Lune à la partie suivante.

Sinon, le jeu recommence avec le même joueur dans le rôle de la Lune, et une nouvelle phase de désignation des emplacements est enclenchée.

Autres manières de jouer
  • Le joueur qui doit toucher la Lune devient la Lune au tour suivant, même s'il échoue.
  • La Lune désigne deux joueurs qui doivent se taper dans les mains avant de venir le rejoindre. Les autres joueurs essaient de frapper ces deux joueurs à l’aide d’un foulard, le plus grand nombre de fois possible, avant qu’ils n’aient trouvé refuge auprès de la Lune.
Usages et coutumes

Au Pays Basque, ce jeu s’appelle «À la qinquirincaina». La version où les joueurs se frappent avec des foulards, est réservée aux garçons.