Let's dance. Entrée par les images

Les images choisies donnent à voir une diversité de représentation de corps. Les situations présentées partent d’images de corps. Pour ouvrir le champ de recherche, on peut aussi partir d’images qui suggèrent des actions, des mécanismes/phénomènes ou des atmosphères
Média secondaire

Préconisations

Les fiches présentées ne proposent pas des démarches à suivre pas à pas. Elles sont, d’abord, composées de situations « simples ». Ces situations présentent des principes de recherche. Dans ce fichier, nous avons choisi de retenir trois points de départ : une première entrée par des images, une deuxième entrée par des sons et une troisième entrée par des matériaux.

Chacun des principes repose sur l’introduction d’une ou plusieurs règles. Nous considérons que pour se lancer dans la recherche, l’activité de « se laisser influencer/se charger » par une image, un son, un matériau ne suffit pas. En effet, la règle permet d’isoler ou de restreindre l’étendue des possibilités de recherche. Elle est, ainsi, une aide pour la construction de formes corporelles et de mouvement. À partir de ces quelques principes, il est déjà possible d’ouvrir d'autres pistes d'exploration en introduisant de nouvelles règles.

Des situations plus « complexes » sont, ensuite, proposées. Elles favorisent des explorations plus longues et elles reposent davantage sur la mise en relations des personnes au sein du groupe.

Quelques repères pour l’animateur

Mettre en place un cadre suffisamment sécurisant

Danser est une activité spontanée chez les tout-petits. Plus tard, pour danser, la mise en place d’un espace intermédiaire est nécessaire parce qu’il va rendre possible, soutenir des explorations qui sortent des activités référées à des pratiques sociales qu’on est en mesure de reconnaître. On crée l’événement pour danser. On va dans un espace dédié à la danse. On trace un rectangle au sol pour identifier l’espace de danse. Aujourd'hui, avec l'essor des danses de rue et de la révolution culturelle qui les traverse, ce n’est plus aussi vrai. Cependant, dans des groupes, ou dans des contextes qui ne sont pas familiers de la danse, la mise en place d’un cadre identifiable pour danser est un préalable.

Ce cadre crée ainsi l’occasion de danser, tout comme il laisse ainsi ouverte la possibilité de choisir de danser, de ne pas danser, de regarder, de danser à son rythme.

Ici, nous défendons avant tout que la danse est une activité à vivre . C’est aussi une activité qui peut être regardée.

Dans une phase de découverte, nous préconisons que les regardants vivent l'activité pour eux-mêmes. Ces deux situations sont nécessairement à distinguer parce qu’on ne danse pas pour chercher à donner à voir (ce qui tranche avec d’autres pratiques de la danse) ; on danse pour danser.

Susciter des explorations vers ce qui n’est pas connu

Le projet de faire danser, qui anime beaucoup de ceux qui en ont fait l’expérience et qui y ont pris plaisir, vient buter contre un paradoxe. Tout le monde peut se représenter ce que c’est que danser. Mais l'endroit de la danse que nous souhaitons faire découvrir est difficile à se représenter tant qu’on n’en a pas déjà fait l'expérience.

Nous proposons donc de faire en sorte que le groupe se lance rapidement dans des essais. Dans les premières découvertes, l’activité peut être soutenue en suscitant la recherche de variations. C’est en sensibilisant à la conscience de son état et en invitant à laisser ses sensations influencer sa recherche que l’activité prendra de l’ampleur. Les tentatives sont encouragées tout en invitant à une attention à prendre soin de soi, et prendre soin des autres.



Les images choisies (peintures, photographies, sculptures) donnent à voir une diversité de représentation de corps. Les situations présentées partent d'images de corps. Pour ouvrir le champ de recherche, on peut aussi partir d’images qui suggèrent des actions (un verre brisé, de l’eau versée), ou des mécanismes/phénomènes (un moteur, une réaction chimique) ou des atmosphères (un ciel ensoleillé,un ciel d'orage)…

Reproduire

Choisir une image. Reproduire à l’identique la posture, l’expression et l’état du corps. Pour se donner du jeu : à deux ou plus, ceux qui regardent essaient de retrouver l’image de départ, de reconnaître des erreurs introduites. À partir de cette situation, on peut aussi s’intéresser aux ombres.

ReproduireS’opposer

Former une image qui sera en opposition à l’image de départ : posture, expression, état. Des évolutions possibles à deux : retrouver l’image de départ, surenchérir l’opposition …

Compléter

À partir d’un fragment de corps, imaginer et compléter pour proposer une image d’ensemble.

Animer

Animer une image fixe. Passer de la position « pause » à « lecture ». Se donner des défis : passer d’une image à une autre, animer et revenir à la même image, cacher une image dans l’animation et essayer de la retrouver, se transmettre un mouvement en relais…

Animer

Sculpteur

Partir de la situation du sculpteur (cf. lexique), former une image en essayant différents états de corps inspirée par l’image : un corps chiffon, un corps comme de la terre glaise, du bronze, du papier…

Miroir. Intégrer plusieurs images

Partir de la situation du miroir (cf. lexique), plusieurs variantes : intégrer plusieurs images, définir des images à intégrer, essayer de faire évoluer vers une fin ; se mettre d’accord sur une même fin ou tenter chacun d’aller vers une fin différente et gardée secrète pour chacun des deux.

Tableau à composer

Pour le premier, entrer dans l'espace et proposer une posture. Pour les autres, entrer les uns après les autres, se placer en relation avec l'image présente en proposant une posture et ainsi compléter l'image collective. On peut recommencer et construire des images collectives différentes à partir des mêmes images individuelles de départ.

Tableaux à composer

Flipbook

Pour le premier, proposer une posture qui ne se regardera que de dos. Pour le deuxième, se placer juste derrière et proposer une posture inspirée de la première mais amplifiée. Pour le-troisième, se placer juste derrière et proposer une posture encore plus amplifiée … Puis, le premier continue cette file en venant se placer derrière le troisième et en continuant à faire évoluer la posture en l'amplifiant, etc.

Fime indienne

Variantes : chacun peut avoir en tête une image de fin et chercher à faire évoluer l’image vers sa propre fin. Autre variante : l’image de fin est connue au départ.

Chœur 1 2 3 Soleil

Mise en place du chœur (cf. lexique) . Le meneur peut ajouter des mouvements à son déplacement. Puis sur le principe de 1, 2, 3 Soleil, il peut se retourner à tout moment. Alors, les autres se figent dans une posture. Ces situations requièrent une attention fine. Il faut distinguer quand le meneur transmet le guidage du chœur et quand il invite à produire des posture

1 2 3 SoleilExemples d'images pour danser