Spiritfarer : le jeu vidéo qui parle de la mort

Un jeu vidéo dans lequel le personnage principal, Stella, devient un « Spiritfarer » dont le travail est de transporter les esprits défunt vers l'au-delà.
Média secondaire

Un jeu vidéo d'aventure

Accompagnée de son chat Daffodil, Stella est accueillie par Charon qui lui annonce abruptement qu’elle sera la nouvelle « passeuse d’âme » chargée de mener les esprits égarés vers le Seuil Éternel. Morbide, ce jeu ? Aucunement : en plus d’une direction artistique lumineuse, seul ou en coopération avec un autre joueur, vous naviguerez sur un Styx parsemé d’îles à explorer, pêcherez dans le soleil couchant ou sautillerez d’un bout à l’autre de votre rafiot en répandant la joie de vivre. Avant de mener la quinzaine de personnages vers leur dernier voyage, il faudra améliorer le navire, cultiver le potager, construire une maison, cuisiner de bons petits plats et surtout, surtout, leur faire des câlins pour leur remonter le moral. Alors, seulement, ils se sentiront prêts à partir pour cette exploration des joies, des tourments et des regrets de leur vie à la veille du grand départ. Rarement un jeu a été aussi bien écrit.

Spiritfarer se dévore avant tout comme un roman. Avec des dialogues d’une grande justesse, les auteurs du jeu, qui se sont tous inspirés de leurs propres deuils, créent ici une oeuvre profonde, capable de faire passer le joueur du rire aux larmes. Toutes les petites attentions que vous devez avoir pour vos passagers créent une véritable relation à ces personnages pourtant virtuels, au point que vous ressentirez concrètement chaque départ comme une cérémonie d’adieu. Avec un enfant comme partenaire, l’adulte trouvera ici un excellent moyen de développer son empathie et d’aborder avec lui le thème sensible de la mort. Et peut-être, qui sait, de surmonter ses propres deuils.

Editeur : Thunder lotus game

A retrouver dans la revue VEN #590

Liberté, éducation, terrains d'aventures
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