Retours sensibles
Un rond de chaises accueille ceux et celles qui désirent prendre la parole ou simplement prendre connaissance des retours des autres. Certain·e·s ne se sont pas encore vus ce matin, aussi des bonjours retentissent.
Partage de sensations, de ressentis, d’émotions, s’enchaînent sur un rythme où le sommeil est encore là, la fatigue tout du moins. Il est dit qu’une journée sans spectacle permet une respiration salutaire, et cela reste le festival. Les anecdotes vont bon train, ça fait du bien de revaloriser ces pris sur le vif. Par petites touches de peinture sensitive, les tableaux sont brossés des ravissements et de la déception.
Quelqu’un parle d’une ambiance pesante, comme quelque chose d’impalpable qui ne serait pas là. Et collégialement le groupe se redit qu’aller au spectacle avec les jeunes est la pièce maîtresse de la fonction d’accompagnement du spectateur.
Il y a de moins en moins de monde dans ce moment de retour des membres de l’équipe avec leur casquette de festivalier·ères·s.
Si Merlin a adoré autophagie, drôle et touchant et où les comédiens s’adressent au public, le spectacle de danse « lamenta » divise et même exaspère. Des retours avec des mots durs se sont fait jour : « club med, spectacle de fin d’année... »
Le fait de voir la Cerisaie a éclairé une personne sur son avis quant à Kingdom et Penthésilé·e·s et lui a permis de le magnifier.
La question de la prise de risque dans les choix d’olivier Py en tant que directeur du festival est sur la sellette, surtout en ce qui concerne la danse.
Mais à quoi sert de déverser sa bile ou de communiquer son enthousiasme.
Véronique parle de la lecture au musée Calvet de la dernière pièce de Simon Abkarian, par lui-même et cela indique qu’il y a plein de choses qui se passent un peu partout et auxquelles on ne pense pas, il faut juste se tenir au courant.