La formation des animateurs et des animatrices

Les CEMÉA conçoivent la fonction d’animation comme une tâche éducative globale qui engage la responsabilité de l’animateur dans son rôle d’accueil d’enfants en situation de vacances et de loisirs
Média secondaire
Les fonctions de l’animateur, de l'animatrice

Elles sont à la fois techniques et pédagogiques et doivent être assumées, de la prévision à la réalisation et au bilan. Elles supposent de :

  • prendre en compte chaque enfant comme personne à part entière, et donc de développer ses propres facultés d’écoute et d’observation ;
  • assurer la sécurité affective, physique et matérielle des enfants et des jeunes ;
  • promouvoir l’initiative individuelle ;
  • mettre en place un cadre qui permette aux enfants et aux jeunes de prendre des responsabilités ;
  • accompagner les enfants et les jeunes dans la construction de leurs savoirs et de leur vie personnelle ;
  • partager des moments de vie collective et d’activité dans le respect et la promotion d’une véritable démocratie ;
  • apporter les éléments nécessaires à la découverte, à l’aventure, au progrès de la personne ;
  • prendre en compte l’environnement avec l’ambition de permettre aux enfants et aux jeunes de se l’approprier.

Les CEMÉA défendent l’idée d’une équipe éducative où chacun peut réellement exercer ses responsabilités. L’anima·teur·trice a donc à se situer au sein d’une équipe répartie sur les fonctions : de direction, de service et d’animation.

NOS OBJECTIFS POUR LA FORMATION D’ANIMA·TEURS·TRICE

Ils concernent toutes les structures de séjours de vacances et d’accueils de loisirs pour tous les publics mineurs. Ils prennent en compte la diversité des formes d’accueil, et s’adaptent à l’évolution de ces formes d’accueil, dès lors qu’elles sont au service des enfants et des jeunes. Nos objectifs concernent toutes les étapes de la formation BAFA et visent à aider chaque futur animateur, chaque future animatrice à être participant actif à l’éducation des enfants et des jeunes, acquérir des outils pour :

  • permettre, susciter l’activité des enfants, l’organiser à partir des besoins et des projets des enfants et des jeunes ; l’accompagner ; l’enrichir ;
  • organiser et gérer la vie quotidienne ;
  • garantir la sécurité physique, morale et affective des enfants ;
  • construire sa propre conception du rôle de l’anima·teur·trice ;
  • savoir argumenter ses choix pédagogiques ;
  • avoir une perception claire d’un séjour de vacances, d’un accueil de loisirs (types d’accueil, de séjours, d’organisation des personnels différents), et d’approcher les enjeux sociaux et culturels de cette organisation des loisirs collectifs ;
  • travailler avec d’autres, vivre dans un groupe ; prendre en compte l’ensemble des personnes de la structure ;
  • repérer les richesses de l’environnement, les exploiter, s’adapter aux contraintes ;
  • analyser son expérience pratique ;
  • mesurer son évolution au travers des étapes de la formation.

LES CONTENUS DE LA FORMATION

L’activité est « l’axe central de la formation »

Elle se décline par des apprentissages simples permettant :

  • de redécouvrir le plaisir de faire ;
  • de s’initier à des familles d’activités variées ;
  • d’acquérir des compétences techniques et pédagogiques dans des activités à vivre avec des enfants ;
  • d’avoir une vision plus globale de la mise en œuvre d’activités pour garantir la sécurité des enfants ;
  • une réflexion sur le rôle de l’activité dans le développement des enfants et des jeunes ;
  • une mise en œuvre de situations pédagogiques centrées sur la conduite d’activités, sur l’aménagement de lieux riches de sollicitations pour des enfants.
L’organisation de la vie quotidienne

Nos actions de formation mettent en relief l’importance que nous accordons à l’organisation matérielle, à la qualité de la vie collective. Cela se traduit :

  • par une association des stagiaires à l’élaboration des règles de la vie quotidienne et collective du stage, puis à son analyse et à son bilan ;
  • par une réflexion plus large sur le rôle de l’anima·teur·trice dans la construction d’une vie collective de qualité, en Accueil Collectif de Mineurs : rythme de vie, repas, hygiène, relations avec les familles ;
  • par une implication dans la prise en charge de la vie matérielle.
La connaissance des enfants et des jeunes
  • Les différents publics qui fréquentent les lieux de vacances et de loisirs collectifs.
  • Leurs besoins, leurs droits, leurs rythmes de vie, etc.
  • Leur environnement culturel, social, économique, etc. La connaissance des terrains d’application
  • Les différentes structures : l’accueil de loisirs, l’accueil de loisirs sans hébergement, les autres formes d’accueil.
  • L’organisation des groupes d’enfants et les implications pédagogiques qui en découlent.
  • Les différentes personnes qui interviennent dans le domaine de l’animation : leurs statuts, leurs fonctions, leurs rôles.
Le cadre réglementaire : législation, sécurité, responsabilité

Nous insistons plus particulièrement sur les notions de responsabilité (individuelle et collective), de liberté et de sécurité des personnes sur le plan physique, moral et matériel.

 Les faits de société

Le futur animateur, la future animatrice actrice sociale, doit être sensibilisée aux différents phénomènes d’exclusion qu’elle pourra rencontrer dans sa pratique (racisme, inégalité sociale, culturelle, toxicomanie, sida, problème de handicap…). Elle doit être en mesure d’inscrire son action dans l’actualité, aussi bien en tant qu’anima·teur·trice que de participante active au cadre social et politique. Elle doit être en mesure de mettre en place des moyens de compréhension de cette actualité.

LA SESSION D’APPROFONDISSEMENT BAFA

Elle permet :

  • de travailler plus spécifiquement sur le bilan des différentes étapes de la formation et l’analyse qui est faite de ce parcours (session de formation générale, stage pratique) ;
  • d’approfondir des savoirs et des savoir-faire : sur une famille d’activité donnée (activités ludiques, d’expression, sportives, manuelles, scientifiques et techniques) ; sur les activités suscitées par un milieu donné (milieu marin, montagne, rivière, milieu urbain, international…) ; sur les activités privilégiées pour les enfants d’une tranche d’âge donnée, ou pour les publics spécifiques.

LES CONDITIONS DE DÉROULEMENT DE LA FORMATION

Les CEMÉA s’engagent sur la qualité des formations qu’ils organisent notamment au travers de la compétence de leurs formateurs et formatrices. Dans ce sens, un plan de formation de forma·teurs·trices est mis en œuvre. Chaque stage est préparé et conduit par une équipe de forma·teurs·trices (anima·teur·trice·s et direc·teur·trice·s diplômé·e·s), praticien·ne·s des Accueils Collectifs de Mineurs. Ces forma·teur·trice·s portent les valeurs du mouvement CEMÉA. Les équipes sont constituées aussi sur une complémentarité des expériences et des compétences. Cette complémentarité permet de répondre à la diversité des publics accueillis et des terrains d’application.

Chaque formation est construite en fonction des besoins repérés des stagiaires. Ceux-ci, celles-ci sont au cœur de leur propre formation. La cadre de formation réfléchi et mis en place par les équipes permet à chaque stagiaire d’acquérir les capacités requises pour exercer sa fonction d’animation et de se former personnellement. L’environnement et le milieu du stage constituent des éléments fondateurs des démarches de formation.

LA VALIDATION DES SESSIONS DE FORMATION

Au début de chaque session de formation théorique, l’équipe de forma·teur·trice·s expose les objectifs du stage et les modalités d’évaluation, de validation. Les CEMÉA s’engagent, quelles que soient les modalités retenues, à ce que la validation soit in fine du fait de la seule équipe d’encadrement, sous la responsabilité de son directeur ou de sa directrice. Elle engage donc sa responsabilité dans la validation ou la non-validation des sessions de formation. L’équipe de forma·teur·trice·s complétera l’appréciation, si besoin, de conseils au stagiaire pour la suite de son itinéraire.