Pourquoi et comment lier compétences de base et citoyenneté dans les actions de lutte contre l’illettrisme ?
« C’est une nouvelle compétence de base, tout aussi importante que la lecture, l’écriture ou la maitrise du calcul : l’alphabétisme culturel, qui est devenu […] une ressource fondamentale pour mettre à profit les multiples formes que peut prendre l’éducation ainsi qu’un outil indispensable pour surmonter le “choc des ignorances”. » (UNESCO, 2009)
La France dans son ensemble est une société plurielle, et la situation de la Guyane, à la diversité de population remarquable, est riche de ressources pour d’autres territoires.
« La citoyenneté ne se résume pas au droit de vote. » (Aurélie Michaut, page 3) Ce kit propose, de façon succincte mais substantielle, des éclairages sur la notion de citoyenneté, des éléments sur la liaison à établir entre compétences civiques et sociales et formation aux savoirs de base.
« Au début de la formation linguistique, j’ai eu des difficultés avec ce groupe car ils se coupaient sans cesse la parole et ils ne savaient pas organiser leur temps. La discussion sur le vivre ensemble a été un moyen de dépasser ces problèmes. » (Témoignage d’un formateur, page 5). La prise en compte de la dimension interculturelle dans les formations encourage les participants à s’impliquer dans la vie citoyenne, donne davantage de sens aux apprentissages langagiers.
Le kit présente des contenus de modules de formation sur l’amélioration du cadre de vie ou le fonctionnement d’une commune. Une expérience particulièrement originale (pages 12 à 14) : des ateliers intitulés « Paroles de citoyens » pour mobiliser des savoirs de base dans le cadre d’activités concrètes en lien avec leur vie quotidienne et leur environnement urbain. La reconnaissance de la valeur de la parole de chacun renforce l’assurance et la considération de soi, précieuses pour les apprentissages.
Quelques recommandations sur la base de ces pratiques (pages 19 à 21) :
- Privilégier une posture horizontale entre formateurs et apprenant, rechercher la confiance réciproque.
- Privilégier un apprentissage par des mises en situation ou de production dans la vie civique et sociale.
- S’appuyer sur les expériences de vie des participants.
Au final, la dynamique est positive, entre renforcement des compétences langagières et développement des compétences civiques et sociales : les deux vont bien de pair.
Pour aller plus loin
L’ANLCI met à disposition de ceux qui agissent des repères simples, des outils et des guides de bonnes pratiques qui ont fait leur preuve et permettent d’agir plus fortement et plus efficacement.