Bonne nuit les petits

Le sommeil influe sur les apprentissages, la construction de la personne et les relations. Une variable didactique complexe, mais ô combien essentielle.
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Média secondaire

BD bonne nuit les petits

Apprendre ne se fait pas qu’à travers des activités pédagogiques spécifiques. Dormir contribue également à l’acquisition des savoirs et des savoir-être.

Bien dormir, c’est être moins fatigué… Une évidence qui pourrait avec condescendance être attribuée à Monsieur de La Palisse. Mais si l’on se penche sur ce qu’induit cette simple constatation, on découvre des conséquences multiples. Le sommeil joue un rôle dans les apprentissages, la construction de la personne, le bien-être physique et psychique, les relations aux autres. Lorsque des enfants sont en manque de sommeil, le premier réflexe est souvent de « râler » contre des parents inadéquats. Ne « faisant » pas dormir suffisamment leur progéniture, ils apparaissent comme les principaux responsables des difficultés et des dysfonctionnements engendrés.

Mais il ne suffit pas de dire : « Au lit ! » pour que les enfants s’endorment et passent une bonne nuit. La qualité du sommeil est liée à un environnement et à une multitude de facteurs. Dans les séjours de vacances avec hébergement, l’organisation de la vie des enfants est globale. Les adultes qui les encadrent peuvent avoir une action sur les différents moments de la journée : construire des repères fiables, veiller à la qualité des repas, prévoir des activités qui mènent les enfants à progresser et être en réussite, avec une alternance de moments calmes ou plus physiques en fonction des besoins physiologiques. L’équilibre entre la vie de groupe et des temps plus personnels entre également dans cette équation, car le collectif, s’il est une richesse, représente aussi une fatigue. Certaines inquiétudes liées à chaque enfant ne peuvent être prises en compte, mais cet ensemble d’attentions tout au long de la journée influe évidemment sur les conditions d’endormissement.

Le respect au quotidien du sommeil des enfants doit amener à réfléchir plus globalement à leur environnement et leur rythme de vie. Un enfant aux horaires compliqués qui vit des temps collectifs importants et multiples, se trouve en échec régulier, mange mal, doit faire face à des soucis n’est pas forcément dans les meilleures dispositions pour s’endormir paisiblement.

Et si, au lieu de renvoyer aux seuls parents la responsabilité du manque de sommeil des enfants, le monde éducatif s’interrogeait collectivement sur la manière de prendre en compte cette variable didactique complexe, mais ô combien essentielle ?

Le sommeil joue un rôle essentiel pour le bien-être et les apprentissages. Mais il ne suffit pas d’annoncer : « Aller, maintenant au lit ! » pour que les enfants s’endorment… Bien dormir se prépare

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