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Le français va très bien, merci !

10 croyances, 10 mythes linguistiques sont analysés par chapitre et déconstruits avec clarté, intelligence et humour, par ces expert·es issu·es de plusieurs pays francophones.
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Une publication de la collection Tracts (n° 49) aux éditions Gallimard qui démontre à quel point la langue est un outil vivant et dynamique, qui reflète les évolutions d’une société, dans toute la richesse de sa complexité.
Média secondaire

« Nous, linguistes de France, de Belgique, de Suisse, du Canada, sommes proprement atterré-e-s par l’ampleur de la diffusion d’idées fausses sur la langue française. (…) L’accumulation de déclarations catastrophistes sur l’état actuel de notre langue a fini par empêcher de comprendre son immense vitalité, sa fascinante et perpétuelle faculté à s’adapter au changement, et même par empêcher de croire à son avenir ! Il y a urgence à y répondre. » - Les linguistes atterré·es.

C’est par cette déclaration engagée et vivifiante que commence ce petit guide (qui n’a de petit que le prix, car son contenu est conséquent) sur les idées reçues qui circulent actuellement autour de la langue française :« (…) ces pseudo-théories sur la langue qui n’ont comme fondement que l’intuition de ceux qui les énoncent ».

Quelques exemples d'idées reçues

« Le français est menacé par l’anglais. Emprunter un mot, c’est appauvrir sa langue. » , « Les francophones écrivent de plus en plus mal. L’orthographe, c’est la langue. » , « On ne peut pas changer la grammaire et le genre des mots est arbitraire en français. » , ou encore « Internet et les réseaux sociaux annoncent et précipitent le déclin du français. »

10 croyances, 10 mythes linguistiques sont analysés par chapitre et déconstruits avec clarté, intelligence et humour, par ces expert-e-s issu-e-s de plusieurs pays francophones. Ainsi, l’idée reçue selon laquelle le français aurait perdu, dans le courant du 20e siècle, la guerre du langage avec l’anglais, est questionnée au regard de ce que le français a apporté à la langue anglaise au cours des siècles. Par exemple, derrière le verbe anglais « to spoil » (qui signifie gâcher le plaisir d’un livre, d’un film… en dévoilant sa fin), francisé récemment au grand dam de certain‑e‑s en « spoiler », se cache l’ancien français « espoillier », lui-même issu du latin « spoliare », signifiant « ruiner, piller ». Utiliser le verbe « spoiler » aujourd’hui, revient donc à employer un dérivé direct de l’ancien français, ce qui illustre magnifiquement le caractère mouvant et mutuel des partages linguistiques.

Chacun des 10 chapitres se conclut par des ressources pour qui souhaite aller plus loin et par un « Et si ? » qui propose des pistes concrètes pour élargir le débat : « Et si on enseignait des éléments d’histoire de la langue dès le collège ? » ; « Et si l’Académie française élisait pour moitié des linguistes ? » ; « Et si on établissait des ponts entre la grammaire en cours de français et la grammaire en cours de langues vivantes ? » ; « Et si on accordait enfin tous les noms de métiers et fonctions au genre de la personne qui les exerce ? » ; « Et si on parlait de registres et de styles plutôt que de niveaux de langue ? »

« Le français va très bien, merci », Les Linguistes atterré·es, Tracts, Gallimard, n°49, mai 2023.

 


 

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