La p'tite dame

La retraite, j’y suis rentrée en fanfare. Accompagnée par le signal de l’ambulance qui m’emmenait à l’hôpital, inanimée. J’ai compris plus tard que la maladie m’avait en quelque sorte protégée des affres des débuts de la retraite.
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La maladie, les nombreuses occupations qu’elle génère (visites et examens médicaux notamment), l’intérêt voire l’admiration qu’elle suscite, tout cela me dispensait d’avoir à affronter cette période d’entre-deux, entre le surmenage et le vide, moment d’incertitude, de doute, voire de dépression pour certains. Moi je n’avais pas à m’interroger sur mes activités et mon organisation, mon programme de soins et de repos étant tracé, je n’avais qu’à le suivre.

On ne prépare pas sa retraite

Les difficultés souvent observées du passage à la retraite révèlent l’inanité de la formule « préparer sa retraite ». Celle-ci est par définition une formule de non-retraités « inexpérimentés » et pourtant elle s’impose. En particulier, aux « pré-retraités », qui se sentent soumis à cette obligation morale. La même formule servira plus tard à expliquer les difficultés rencontrées par les retraités par un manque de préparation.

Préparer sa retraite ce serait donc prévoir ce que l’on veut faire, s’informer et prendre les dispositions qui permettront de passer à l’action dès que l’on sera « libre ». Clé de la réussite, c’est un tout ou rien : ou l’on a préparé sa retraite et on peut la « réussir » ; ou l’on est condamné à errer aux côtés des autres imprévoyants et indécis, proies de l’oisiveté et de la dépression…

Pourtant, (...)

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