Rondes et jeux chantés

Les rondes et jeux chantés sont un patrimoine fantastique permettant aux enfants de jouer et d'apprendre
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Média secondaire

Comptines, rondes et chansons

Ni désuètes, ni nostalgiques, ces mélodies qui ont traversé le temps, les jeux et la vie des enfants, sont modernes et porteuses d'avenir.

Ah, les chansons de notre enfance...

Cemea

Ces notes et ces voix qui résonnent dans nos mémoires et que l'on écoutait, chantait ou jouait à travers des rondes : Les Chevaliers du gué, Maman les p'tits bateaux, Dansons la capucine, C'est la mère Michel, Au clair de la lune, Savez-vous planter les choux ? Dame tartine, Jean de la lune... et tant d'autres. Tous les enfants de France et de Navarre connaissaient ces mélodies qui se transmettaient entre les générations.

C'est d'ailleurs peut-être, ce qui les a desservies depuis quelques années. À quoi bon apprendre aux enfants quelque chose que tout le monde est censé connaître. Pourtant, pour des raisons diverses, liées à des changements d'habitudes sociétales, cette transmission ne s'est pas vraiment faite ou s'est diluée parmi d'autres informations. Les situations où les enfants se retrouvent entre eux et en autonomie pour jouer, sans qu'un adulte soit présent et organise, sont de plus en plus rares.

Et souvent, les adultes, qu'ils soient animateurs, enseignants ou parents n'ont pas pris le relais de cet apprentissage et de cette transmission qui se faisait entre pairs. Ils ont certainement pensé que c'était désuet, que tout le monde connaissait et que pour que les enfants apprécient, il fallait du nouveau. Mais qu'est-ce que la nouveauté ? Lorsqu'un jeune enfant entend Arlequin dans sa boutique, ou joue à Scions du bois pour la première fois, c'est pour lui une découverte, souvent très appréciée.

Toutes ces chansons et tous ces jeux chantés et dansés sont d'une grande modernité. Ce n'est pas pour rien qu'ils ont traversé le temps. Ils représentent un véritable outil de développement, mais un outil que l'on s'approprie, manipule, transforme, maîtrise et utilise à sa guise. Ces chansons permettent aux jeunes enfants de développer leur connaissance des sons, des mots, des structures de phrases, grâce à des mélodies et des paroles très adaptées et construites au fil du temps. La segmentation des syllabes, le phrasé, les rimes amènent à une vraie structuration des mots. Cela peut être un apport important dans la compréhension des mécanismes de la lecture. Mais l'enfant est l'acteur de tout cet apprentissage, qu'il intègre à son rythme et en fonction de ce qu'il est. Ce ne sont pas des chansons, qui sont écrites et diffusées pour qu'il apprenne, elles ne sont ni un prétexte pédagogique, ni un habillage ludique. Elles ne s'évaluent pas. Elles se suffisent à elles-mêmes et créent un environnement dans lequel chaque enfant se situe, puise à son rythme. Il se sert de ces chansons pour construire son propre savoir. Il peut y prendre une part active et jouer avec les mots.

Savez-vous planter les choux ?

On / les / plan / ta / vec / le / doigt /... L'enfant peut se contenter de chanter les paroles initiales, mais le jeu l'incite naturellement à continuer et chercher quelle partie du corps, ou quel objet il peut utiliser. Mais il doit faire cela avec la contrainte de choisir un mot d'une syllabe, ou de modifier tout le rythme et les césures de la phrase pour pouvoir intégrer un mot de plusieurs syllabes : Onles / plan / ta / vec / un / or / teil.

Ces chansons in citent également au détournement et à jouer avec les mots. Chansons détournées par les enfants et les adultes pour revendiquer, jouer, se moquer, encourager. Ce que nous démontre souvent leur histoire. Compère Guilleri remonterait au XVIe siècle faisant référence à un homme d'armes d'Henri IV, devenu brigand. Sous l'Empire, la chanson vit ses paroles détournées comme charge satirique contre Napoléon : « Il était un p'tit homme... » Ces mélodies ont régulièrement été prétexte à railler le pouvoir des puissants de façon détournée.

Mais, si ces chansons ont traversé le temps et se sont transmises entre enfants, c'est aussi parce que leurs paroles jouent souvent avec des sous-entendus et la sexualité, comme une forme de complicité qui permet de dire des choses sans vrai ment les dire, de construction lente et d'initiation verbale secrète entre pairs sur les choses de la vie. Quand, on propose des suggestions pour continuer à planter des choux, il n'est pas rare que des enfants proposent des parties du corps liées à la sexualité. Cela fait beaucoup rire les autres, qui y ont certainement pensé, mais n'ont pas forcément osé le proposer. Beaucoup de ces chansons ont des paroles à double sens et évoquent la sexualité de façon détournée et symbolique. Les enfants ne le décryptent pas directement, mais l'inconscient collectif jouant, ils sentent bien qu'il y a là une intrigante et attirante ambiguïté. Percevoir, même inconsciemment, qu'il peut y avoir un sens caché aux mots et aux phrases, que l'on peut dire des choses de manière détournée est un vrai apprentissage de construction du langage et de la pensée. Les richesses multiples de ces rondes comptines et chansons, tout en les reliant à un passé, ont permis et permettent toujours aux enfants de construire l'avenir.

D'un âge d'or à la modernité

Il ne s'agit pas de regretter un âge d'or, où tout le monde connaissait ces chansons. Les enfants s'approprient et utilisent pour se construire quantité d'autres choses. Mais, il me semble qu'il est néanmoins dommage de les priver de découvrir et jouer avec ces mélodies, qu'ont chantées des générations avant eux. Charles Trenet évoquait l'âme des poètes, dont longtemps après qu'ils aient disparu « les chansons courent encore dans les rues ». Mes enfants ne savent pas qui a écrit Dame Tartine, mais ils savent que leur grand-mère la connaissait aussi et la chantait quand elle était petite. La modernité n'est pas de se couper de son passé, mais de savoir se projeter vers l'avenir. Je pense, que pour peu que les adultes osent se les rappeler et les transmettre, ces chansons dites traditionnelles, ces rondes, ces jeux chantés, ont toute leur place dans un environnement éducatif actuel permettant aux enfants de se construire et de percevoir le monde.

« Entrez dans la danse ! Voyez comme on danse ! Sautez ! Dansez !... Embrassez qui vous voulez ! »

Apprendre des jeux chantés

Ces jeux de traditions autrefois s'apprenaient par imitation. L'évolution de la société a fait que toute une tranche de la population, pendant une durée assez longue, ne les a plus pratiqués. Ces jeux ne sont pas entièrement perdus car, à un moment donné, quelques personnes ont eu la présence d'esprit de les collecter et de les noter : musique retranscrite en partition, paroles et explications de la gestuelle et des interactions du groupe.

Ce patrimoine retranscrit a souvent perdu son caractère premier : le jeu. Les mélodies simples se retiennent facilement, les paroles parfois désuètes continuent de plaire parce qu'elles ont des sonorités poétiques qu'il est très facile de s'approprier et de transposer à sa guise. Avec la littérature et la discographie actuelle, le jeu s'est effacé derrière la chansonnette. Qui a reconnu dans la chanson de Souchon La petite Hirondelle, un jeu chanté ? Pour cette chanson détournée, l'auteur est bien loin du jeu. Il n'a même utilisé qu'une des phrases musicales oubliant totalement la dernière partie du chant « Passe, passe, passera, la dernière la dernière, passe, passe, passera la dernière restera. » Cette chanson transformée de façon polémique, peu de temps avant les élections présidentielles, m'a beaucoup fait sourire. Ce chanteur populaire savait-il qu'il utilisait un jeu de lutte entre deux équipes qui se constituaient par une négociation en catimini, d'offrandes promises ?

Pourtant lorsqu'ils ont été retranscrits, c'étaient vraiment des jeux. Les collecteurs savaient toute l'importance sociale de ces apprentissages collectifs. Une rupture s'est faite. Les populations d'enfants jouent de moins en moins en bas de chez eux ou dans la campagne environnante. Maintenant les consoles de jeux et les vidéos enferment une jeunesse captivée par des écrans. Ils jouent peut-être encore ensemble mais à distance et les luttes ne sont plus des confrontations corporelles.

Ces jeux peuvent renaître, il faut amorcer la pompe des premiers joueurs. Ces jeux ont un intérêt qui n'est pas démodé car ils s'appuient sur des besoins essentiels et des apprentissages fondamentaux. La difficulté consiste à décrypter une fiche, en repérer les difficultés et de proposer des étapes intermédiaires d'apprentissages qui faciliteront la pratique du jeu. Si l'apprentissage est trop laborieux, les joueurs vont s'en détourner. Une fois passé le cap des premiers joueurs ayant eu du plaisir à jouer, ces jeux reprendront leur évolution traditionnelle. Ils se transmettront par capillarité.

Pour aider les animateurs des centres de vacances qui probablement n'ont pas pratiqué ces jeux lorsqu'ils étaient enfants, voici quelques conseils pour prendre goût à ce type de jeu.

Le chant doit être parfaitement connu. Dans l'ensemble ce ne sera pas difficile, les mélodies traditionnelles nous facilitent la tâche, elles ont déjà traversé les siècles.

Le jeu chanté peut se jouer presque partout, souvent à l'extérieur. Le groupe de joueurs s'adaptera à l'espace.

Lorsque la mélodie n'est pas connue, il est inutile de placer les joueurs en position de jeu et de forcer sa voix pour que tout le monde entende. Il est si simple de se regrouper et d'apprendre le chant. Si la chanson est longue mais avec une mélodie courte et des paroles répétitives, on dissocie l'histoire du refrain en parlant et articulant chaque phrase qui devra correspondre à la mélodie.

Si le jeu présente plusieurs phases, penser à découper, suivant l'âge ou l'habitude du public, l'apprentissage en petites unités. Il vaut mieux plusieurs séances pour bien intégrer les déplacements que de lasser le groupe de joueurs par un apprentissage long et fastidieux. Cet écueil sera souvent évité si le choix du jeu chanté correspond à l'âge et/ou aux compétences du groupe. Un jeu proposé trop tôt n'a aucun intérêt et n'en aura plus à l'âge qui aurait été le bon car le joueur en aura été dégoûté.

Si le déplacement est implicite, jouer sans attendre : cela vaut tous les discours.

Enfin, ne jamais oublier que ce sont des jeux et que le plaisir à jouer est le moteur essentiel. Au-delà de la fiche, faire ressortir le sel du jeu. Le même jeu peut être interprété différemment suivant l'âge. Les petits Saint-Jean est un jeu où le groupe complet se déplace comme un tunnel qui avance. S'il est un simple apprentissage pour les tout-petits, il devient un plaisir jubilatoire pour les plus âgés qui s'organiseront pour aller diriger l'ensemble des joueurs vers tous les accidents du terrain : le mur, le talus, par-dessus la souche, dans les escaliers...

Alors, surtout, ne pas présenter un jeu que l'on n'aime pas !

Bonjour ma cousine

Bonjour ma cousine

La structure du jeu est un cercle de couples qui vont passer leur temps à se séparer. D'ailleurs la chanson le dit·« Passez par ici et moi par là ». À supposer que l'on ait affaire à un groupe de joueurs novices, il y a fort à parier, que lors du premier apprentissage, certains joueurs mal latéralisés se trompent de sens et la composition de la grande ronde finira avec des trinômes et des électrons libres par ci par là.

 

Evidemment à la strophe suivante les trinômes vont se chamailler entre eux pour savoir qui dira bonjour à l'autre et les électrons libres vont filer dans tous les sens pour récupérer un binôme désorganisant encore plus la structure générale du cercle. Dans ce joyeux capharnaüm l'animateur reviendra au point de départ en repositionnant la ronde de couples, redonnera les informations avec force gestes et paroles oubliant simplement que pour certains enfants il n'est pas acquis que sa main droite n'est pas en miroir de celle de son partenaire face à lui, mais en diagonale. S'en tenir à la fiche nous prépare un apprentissage laborieux.

 

Une façon simple de présenter le jeu à un groupe d'enfants

Je chante le chant devant le groupe. Nous sommes assis tous ensemble en petit comité. Si c'est vraiment tout nouveau je fractionne la mélodie phrase par phrase. Ils écoutent, ils répètent. Le chant est répété plusieurs fois, d'abord sans geste. Puis peu à peu, mains sur les hanches je vais prendre ma position de dénigrement « Je ne m'en soucie guère » dans un sens puis l'autre. « Passez par ici et moi par là », je montre bien le pouce de la main droite, je le positionne derrière mon épaule puis en basculant la main devant moi, il va se transformer en index. C'est le passage le plus délicat de la gestuelle, alors je vais le refaire plusieurs fois. Ils vont m'imiter. Je vérifierai qu'ils utilisent bien la main droite.

 

Le chant sera repris deux à trois fois permettant ainsi à l'ensemble des chanteurs de maîtriser l'articulation des mots. Puis je choisirai un partenaire et devant tout le groupe je montrerai la gestuelle correspondant à la strophe. Une fois fini, je prendrai un autre partenaire. Je suis sûre qu'il y aura déjà toute une grappe qui se précipitera sur moi pour être choisi. Je répéterai l'opération deux ou trois fois. Au bout de la quatrième je me lèverai incitant tout le monde à se lever et chacun se débrouillera pour trouver un partenaire. Les strophes se succéderont, les partenaires se sépareront et trouveront au hasard un autre compère.

Ce n'est que lorsque cette première étape sera bien acquise que je passerai à la disposition du cercle.

Quelquefois ce sera dans la même séance, parfois non. En observant le groupe, je saurai si les enfants sont mûrs pour passer à l'étape suivante.

La composition d'un cercle de couples est d'une simplicité désarmante lorsque les joueurs ont un patrimoine de jeux chantés. >À la tresse est une situation de couple. Un cortège de tresses qui se déplace en revenant sur lui-même va finir en ronde-cortège. Léger déplacement latéral des couples et nous obtenons un cercle. Les partenaires sont déjà bien identifiés se faisant face.

Il restera juste à vérifier que chaque joueur, pour la phrase « Passez par ici et moi par là » fera un pas dans la direction que lui montre son index et qu'il aura comme nouveau partenaire ce lui qui se présentera devant lui et non comme précédemment celui qu'il décidait de choisir.

Et maintenant jouons, ne boudons pas notre plaisir.

 

 

Bonjour ma cousine                                Les joueurs se serrent la main droite

Bonjour mon cousin germain               Les joueurs se serrent la main gauche

On m'a dit que vous m'aimiez              Les joueurs agitent l'index droit

Est-ce bien la vérité                               Les joueurs agitent l'index gauche

Je ne m'en soucie guère                       Mains sur les hanches, geste de dénigrement, d'un côté>

Je ne m'en soucie guère                       Même chose de l'autre côté

Passez par ici                                           Le pouce droit du joueur indique la direction derrière lui

Et moi par là                                             Le bras droit se dirige vers l'avant et l'index montre la direction devant soi.

Au revoir ma cousine on se r'verra    Les joueurs se serrent la main et s'éloignent de quelques pas dans la direction indiquée par leur index. Ils se retrouvent face à un nouveau partenaire et le jeu recommence.

 

 

Indications de jeu

Bonjour ma cousine est un jeu de type danse à mouvements déterminés, pour un nombre pair de joueurs. Les couples se situent globalement sur un cercle. Les danseurs effectuent un certain nombre de gestes qui correspondent aux paroles de la chanson puis se serrent la main et avancent de quelques pas, chacun dans sa direction. Par ce procédé, ils vont changer de partenaire.

La mélodie reprend et ainsi de suite.

 

Bonjour Guillaume

Bonjour Guillaume

Bonjour Guillaume, as-tu bien déjeuné ?

Mais oui Madame, j'ai mangé du pâté

Du pâté d'alouette, Guillaume Guillaumette

Chacun s'embrassera, Guillaume restera.

 

 

Indications de jeu

Bonjour Guillaume est un jeu de regroupement par deux.

Pendant tout le temps de la chanson, les joueurs se promènent (en marchant) de façon individuelle. Sur la dernière syllabe de « restera », chacun trouve un compère et forme avec lui une petite ronde. Le nombre de joueurs doit être impair. Celui qui se retrouve seul est Guillaume.

 

 

Nous n'irons plus au bois

 

Nous n'irons plus au bois

 

 

 

Nous n'irons plus au bois,

Les lauriers sont coupés,

La belle que voilà

Ira les ramasser.

 

REFRAIN

Entrez dans la danse,

Voyez comme on danse,

Sautez, dansez,

Embrassez qui vous voudrez.

 

La belle que voilà

Ira les ramasser,

Mais les lauriers du bois,

Les laisserons-nous faner ?

 

Mais les lauriers du bois,

Les laisserons-nous faner ?

Non chacune à son tour

Ira les ramasser.

 

Non chacune à son tour

Ira les ramasser.

Si la cigale y dort

Il n'faut pas la blesser.

 

Si la cigale y dort

Il n'faut pas la blesser.

Le chant du rossignol

Viendra la réveiller.

 

Le chant du rossignol

Viendra la réveiller.

Et aussi la fauvette

Avec son doux gosier.

 

Et aussi la fauvette

Avec son doux gosier.

Et Jeanne la bergère

Avec son blanc panier.

 

Et Jeanne la bergère

Avec son blanc panier.

Allant cueillir la fraise

Et la fleur d'églantier.

 

Allant cueillir la fraise

Et la fleur d'églantier.

Cigale, ma cigale,

Allons, il faut chanter.

 

Cigale, ma cigale,

Allons il faut chanter.

Car les lauriers du bois

Sont déjà repoussés.

 

 

 

Indications de jeu

Nous n'irons plus au bois est une ronde à choix. Le déplacement se fait en marchant sauf pour la phrase « Sautez, dansez, embrassez qui vous voudrez. » La mélodie comprend des strophes et un refrain. Pendant chaque strophe, la ronde tourne en marchant. Au début du premier refrain, un enfant désigné à l'avance entre au centre de la ronde qui tourne autour de lui (marche puis sautillés). À la fin du refrain, la ronde s'arrête et l'enfant au centre choisit quelqu'un (l'embrasse ou le salue) puis vient se placer près de lui. La ronde reprend la deuxième strophe en marchant. Au refrain suivant, l'enfant choisi pénètre à son tour dans la ronde. Il choisira quelqu'un d'autre à la fin du refrain (même procédure) et ainsi de suite.

 

 

La p'tite hirondelle

La petite hirondelle

Qu'est-ce qu'elle nous a fait, la p'tite hirondelle

Elle nous a volé trois p'tits sacs de blé

Nous la rattraperons, la p'tite hirondelle

Et nous lui donnerons, trois p'tits coups de bâtons.

 

Pass', pass' passera la dernière la dernière,

Pass', pass' passera la dernière restera

 

 

Indications de jeu

La petite Hirondelle est un jeu de lutte de type tire à la corde (sans corde).

Les deux équipes ne sont pas constituées au début du jeu et c'est le chant qui va permettre l'élaboration des deux groupes. Au début du jeu, deux enfants se concertent en catimini pour choisir chacun une offrande (par exemple pomme, poire). Ce choix fait, ils se positionnent face à face, formant une arche avec leurs bras. Tous les autres joueurs forment une farandole qui passera et repassera sous cette arche, tout en chantant. Sur la dernière syllabe de la chanson « restera » l'arche se referme et emprisonne un joueur. La farandole ira se reformer un peu plus loin pendant que le joueur capturé devra choisir entre les deux offrandes qui lui seront chuchotées. Son choix indiquera derrière quel joueur, il devra se tenir. Il s'accroche à lui par la taille.

La mélodie reprend autant de fois qu'il le faut pour capturer tous les joueurs. Chaque nouvel enfant capturé s'accroche par la taille au joueur précédent de son équipe (pomme, poire).

Une fois les équipes constituées, chaque groupe se solidarise au mieux pour entraîner l'autre groupe dans son camp. Une marque au sol fait office de point de repère.

 

 


Les Cahiers de l'Animation (n° 85, janvier 2014)