LA MÉDIATHÈQUE ÉDUC’ACTIVE DES CEMÉA

Organiser les lieux d'activités

Comment créer un espace d’animation que les enfants s’approprieront en toute liberté ? Le point avec un animateur en ludothèque.
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« Aménager, c’est se permettre en tant qu’animateur, de penser ce que l’on a envie d’impulser, et ensuite d’observer comment ce que l’on a impulsé peut être modifié et utilisé ».
Média secondaire

Entre réflexion, observation et modification, Bertrand Vignon, directeur de la ludothèque d’Herblay en région parisienne, partage aux lecteurs de Yakamédia les points clés pour aménager un espace.

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À retenir


1. Réfléchir les espaces

Il convient de commencer par bien définir ses objectifs : à quelle expérience invite la proposition que je fais ? L’espace pourra être organisé clairement autour de différentes aires d’activité que les enfants exploreront librement.

2. Observer l’usage que font les enfants de l’espace et des objets proposés

Il est important que ce soient les enfants qui s’approprient l’espace. C’est souvent imprévisible et il faut être en capacité de s’adapter à leurs souhaits. Aussi, l’aménagement évolue sans cesse.

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3. Adapter l’aménagement

L’animateur doit remettre en cause son aménagement en permanence.

« On ne peut pas penser à tous les usages et c’est normal ! (…) Les objets sont utilisés selon les appétences, les compétences et aussi la dynamique de groupe. (…) Par exemple, lors d’une séance à la ludothèque avec un groupe de grande section d’école maternelle, parce que les enfants étaient plusieurs, ils ont fait une sorte de parcours à partir d’un meuble. En fin de séance, lors d’un temps d’échange, ils m’ont expliqué qu’ils avaient construit un jeu spécifique que je n’avais jamais vu avant avec d’autres groupes. » B. Vignon

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Créer un espace de liberté


« On pense l’espace pour permettre aux enfants d’explorer quelque chose. Ça permet de poser un cadre et de sécuriser les enfants et les animateurs. Et ça permet aussi la liberté. L’activité va se mettre en place d’elle-même parce qu’il y a un espace. ».

« Il faut que les adultes qui accueillent soient dans cette sérénité d’accueillir sans savoir ce qui va se passer (…) Il faut que l’enfant puisse avoir la liberté de faire, de jouer, créer, de rencontrer. Il ne doit finalement pas être animé par les animateurs mais plutôt par leur force intérieure et la force intérieure du groupe. »

B. Vignon