Découverte artistique de Barcelone avec un smartphone

L’usage du smartphone permet aussi de découvrir, d’observer et d’analyser son environnement. Animateur en séjour d’été, Fahim Allouchi l’utilise pour mettre en place un grand jeu de piste à la découverte de la capitale Catalane.
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Média secondaire

Fahim El Allouchi anime des colonies de vacances à Barcelone durant les périodes estivales. Durant une quinzaine de jours, il propose à ses groupes de jeunes – 13-17ans – une activité découverte artistique de la ville sous la forme d’un grand jeu de piste. Les jeunes sont invités à partir en groupe en une promenade itinérante à la découverte de différents courants et œuvres d’art qui définissent l’architecture de la ville. De l’art ancien avec les incontournables monuments d’Antoni Gaudi, au quartier des Trois Cheminées où le Street Art fait loi, en passant par les places incontournables de l’hypercentre de la ville où l’art contemporain a investi les rues. Pour cela, il faudra que chacun·e fasse usage de son smartphone à partir des consignes de l’animateur.

Cemea

Des énigmes permettent l’observation et l’analyse


Répartis en groupe de huit maximum, les jeunes partent avec leur feuille de route distribuée au départ de l’activité. Un QR code est à scanner pour découvrir la localisation GPS de la première étape du jeu de piste et un numéro de téléphone : celui de l’animateur référent avec lequel ils vont être en interaction durant le jeu. Par un échange SMS, l’animateur enverra systématiquement des photos ou des liens vers des sites internet qui donneront aux jeunes des indices pour décrypter les énigmes à chaque étape. En retour, ils enverront leurs réponses et recevront la géolocalisation GPS pour poursuivre.

Première étape, direction la Plaça Catalunya. Les jeunes reçoivent le lien vers le site officiel de la ville pour décrypter la première énigme : ils sont invités s’il le faut à utiliser un site de traduction.
Prochaines étapes, la Casa Batlo et la Perdrera pour découvrir l’univers de l’artiste Antoni Gaudi. Là encore, des recherches internet avec le smartphone pour découvrir qui est l’architecte du bâtiment, de quoi il s’est inspiré pour sa construction… Les énigmes sont pensées pour que les jeunes se trouvent face à plusieurs versions existantes sur internet. La discussion s’engage alors dans le petit groupe pour tenter de dissocier le vrai du faux. La découverte se poursuit vers l’hypercentre : visite du quartier des Ramblas, de la Cathédrale et de la Plaça Real, en passant par la Boqueria. Là encore, à chaque étape, une énigme à résoudre à l’aide de son téléphone. Pour l’incontournable cathédrale de Barcelone, la question est la suivante : « Pourquoi il y a-t-il treize oies dans les jardins de la cathédrale ? ». L’histoire se trouve facilement sur internet.

À travers ces recherches, les jeunes observent, analysent et développent leur esprit critique, explique Fahim. « Ils sont amenés chacun et chacune à s’exprimer et à confronter leur point de vue au sens propre comme au sens figuré. Le smartphone est une aide mais ne détient pas à lui seul la réponse ».
 

Une proposition de création artistique avec prise de photos et vidéos


Après le centre-ville, direction le quartier d’El raval pour déboucher sur une rue très peu connue des touristes. Ici, l’animateur référent transmet la photo d’une œuvre représentant un gros chat… Les jeunes sont invités à retrouver cette œuvre de Fernando Botera et à se prendre en photo en groupe devant.

L’envoi de la photo « débloque » les données GPS qui mèneront vers la prochaine étape, le quartier des trois cheminées. Les jeunes y sont invités à observer et relever trois styles de graffs différents et à aller à la rencontre des artistes présents sur place. Ici, le challenge est de réaliser avec le smartphone une petite vidéo avec un graffeur qui explique en quelque mots l’histoire de cet endroit. En bonus, si le feeling passe bien avec les interviewés, l’activité créative peut se terminer avec la réalisation d’une petite fresque de rue !

Le smartphone est ici pensé comme un outil de recherche, de communication mais aussi comme un espace de création avec la prise de photo et la création de vidéo. « Les jeunes sont très enthousiastes pour faire usage de leur outil de prédilection ;  Ils apprennent à s’en servir autrement et les retours sont toujours positifs.  », conclut Fahim.