Danser ensemble en colo

Les danses collectives, comme toutes les activités d’expression, se lancent quand le groupe a fait connaissance par d’autres activités, quand chacun·e se sent en sécurité. Le moment venu, ce sera l’occasion de se rapprocher, dans la joie et la fierté de réussir ensemble.

Pas trop de mots, on se met dans la formation de départ, on écoute la musique pour s’imprégner du rythme et c’est parti pour apprendre les premiers pas. D’abord sans musique, puis avec … L’envie de danser ensemble arrive ! Parfois au cours du séjour, la musique part et la danse démarre, d’elle-même. Un moment de vie partagé.

Présenter la danse collective en amont de l'atelier

"Je profite des réunions d’enfants pour parler des danses collectives, voir les réactions, pour ne pas les prendre par surprise. Le groupe va maturer un peu l’idée, se questionne un peu. Après ce moment en réunion d’enfants, il peut se passer un jour ou deux, où sur les temps informels, à table, je réponds à leurs questions pour rassurer" explique Abdou, directeur adjoint du centre de vacances de la ville de St Denis à Montrem en Dordogne. Pendant l'été 2022, il a eu l'occasion de proposer des ateliers de danses collectives aux 9/12 ans.

Le choix des danses et la progression est importante, pour démarrer les pas les plus simples sont de mise, les consignes seront courtes pour se mettre en action, les enfants sentiront dans leur corps le plaisir d'être avec la musique et avec le groupe, parfois à leur manière !

Démarrer l'atelier de la danse collective

Le démarrage se fait dans la formation du départ de la danse, en ronde pour "la branle de la fosse aux loups", en cercle de couples pour "Samba Mixer", puis très vite les danseuses et danseurs écoutent la musique pour se mettre dans le rythme. Vient ensuite l'apprentissage des premiers pas, en les faisant ensemble, sans musique, énumérant ensemble la chorégraphie : " gauche, gauche, tape des mains, droite, droite, tape des mains ...".

Le groupe tente à présent sur la musique, premières sensations, premières rigolades, avec la répétition ça rentre.

" Personne n'est mis en avant devant la scène parce qu'en général on fait les mêmes pas au même moment" souligne Abdou.

Les enfants s'adaptent petit à petit mais l'anim adapte aussi, il peut simplifier un pas trop difficile, à Montrem avec les 9/12 ans le "tourner sur soi-même" a remplacé le "croisé - décroisé" sur le même nombre de pas, ça passe !

"Parfois, quand la danse commence à être fluide, sans arrêter la musique ni donner de consigne, je fais moi-même le pas initial croisé décroisé, par imitation il se propage dans le groupe. Quand les enfants commencent à bouger avec le rythme, les nouveaux gestes viennent naturellement"

Sans un mot, la musique lance la danse

Après ces ateliers, il arrive qu'un membre de l'équipe lance la musique, si le moment est propice parfois spontanément, les enfants se mettent à danser, ils se sentent en réussite. L’idée c’est de faire des danses collectives à la portée de toutes et tous, que personne ne se sente en difficulté même si au début ils font les pas à leur manière.

Dans une fête que les enfants ont préparé et organisé les danses collectives ne sont pas forcément mises au programme mais quand la dynamique de la fête faiblit un peu, l’animateur peut tenter d’envoyer une musique sur laquelle le groupe a dansé. Il arrive que des volontaires se lancent, d’autres suivent et c’est parti !

La pratique des danses collectives apporte de la joie, de la cohésion dans le groupe et crée une ouverture culturelle avec différents styles de danses et de musique. Cette ouverture est parfois facilitée en allant chercher aussi des références dans des styles connus. Une recherche de rythmes compatibles amènent de drôles de surprises, danser "Samba Mixer" sur Makeba de Jain ou Khapta du rappeur Heuss l'enfoiré !