Fernand DANSEREAU

Le festival européen du film d'éducation présente sa collection de DVD : Dans une école primaire du Québec, pour préparer la prochaine génération à relever des défis environnementaux, on innove. Les élèves enthousiastes découvrent l'incertitude du combat de ceux et celles qui veulent changer les choses.
Cinéaste et producteur, Fernand Dansereau a donné au cinéma et à la télévision de grands succès popu- laires ainsi que des films d’une portée internationale. Plus de cinquante années d’un travail soutenu ont fa- çonné une œuvre artistique riche et diversifiée, composée de documentaires et de fictions. C’est en 1955 que, après avoir pratiqué pendant cinq ans le journalisme pour le quotidien montréalais Le Devoir, Fernand Dansereau fait son entrée à l’ONF. Il signe à cette époque le scénario et/ou la réalisation de nombreux courts, moyens et longs métrages, dont plusieurs ont été prisés dans des festivals interna- tionaux. En tant que producteur, Fernand Dansereau a travaillé avec de grands cinéastes du Québec, dont Anne Claire Poirier, Gilles Groulx, Gilles Carles et Denys Arcand, et a laissé derrière lui cette œuvre phare du cinéma direct qu’est Pour la suite du monde (1963), de Pierre Perrault et Michel Brault. En 1969, Fernand Dansereau quitte l’ONF et se consacre à son métier de cinéaste dans le privé. Parmi de nombreux autres films, il scénarise et réalise notamment un long métrage documen- taire, Faut aller parmi le monde pour le savoir (1971), sélectionné à la Quinzaine du cinéma du Festival de Cannes de 1972, et un long métrage dramatique, Les doux aveux (1982), qui obtient quatre nominations aux prix Génie en 1983. À partir des années 80, en tant que scénariste, Fernand Dansereau donne à la télévision qué- bécoise certaine de ses plus belles réussites artistiques mais aussi commerciales. Le téléroman Le Parc des braves (1984-1988) et la télésérie Les Filles de Caleb (1989-1990) ont remporté un vif succès auprès du public québécois et ont valu à leur auteur le prix Gémeaux du meilleur texte pour une émission ou série dramatique. Fernand Dansereau est aussi l’auteur des téléséries Shehaweh (1991-1992) et Caserne 24 (1998-2000). À partir des années 2000, les prix couronnant l’ensemble de son œuvre se succèdent : en 2005, le gou- vernement du Québec lui décerne le prix Albert-Tessier ; en 2007, le Festival des Films du Monde lui oc- troie le Grand prix hommage des Amériques ; en 2009, il reçoit le Jutra hommage au cours de La Grande Nuit du cinéma. Fernand Dansereau est aussi très actif au sein des entreprises politiques et institutionnelles. Il est entre au- tres le président-fondateur de l’Institut national de l’image et du son (INIS). En 2003, le prix Lumière lui est attribué par l’ARRQ pour sa contribution à la défense de la profession de cinéaste. Montrant que son œuvre est loin d’être terminée, Fernand Dansereau signe en 2007 La brunante, un long métrage de fiction, une œuvre sensible traitant des thèmes de la vieillesse, de la mémoire et de la mort, qui est notamment sélectionné au gala des prix Jutra, en 2008, pour le meilleur film et la meilleure réalisation. En 2001, dans le long métrage documentaire Quelques raisons d’espérer, Fernand Dansereau aborde pour la première fois la question des problèmes environnementaux. En 2010, il poursuit sa réflexion avec Les Por- teurs d’espoir, un documentaire d’actualité sur l’éducation des enfants à l’heure des grandes questions concer- nant le destin de l’être humain et de la planète. Autant pour ses réalisations antérieures que pour ses contributions actuelles, Fernand Dansereau occupe une place majeure dans l’édifice culturel du Québec. Sa longue carrière nous laisse espérer que de grandes réalisations sont encore à venir.