Penser la complexité d’un métier

La difficulté de penser le métier d’éducateur ne vient pas d’une impossibilité à le théoriser mais de la nécessité de se saisir de la complexité comme méthode afin d’aller chercher les subtilités de cette pratique dans la multiplicité du quotidien.
Média secondaire

.Penser la complexité d’un métier

J’ai passé près de trente années de ma vie au contact d’éducateurs professionnels et d’éducateurs en formation. Pourtant, à une encablure de la retraite, j’éprouve ce sentiment amer de n’avoir que très partiellement compris cette profession aux mille facettes. Une incompétence personnelle serait-elle à l’origine d’un tel bilan ? Il y a certainement de cela, mais les efforts conjugués de nombre de distingués collègues n’ont pas suffi à la cerner davantage. Peut-être serait-ce tout simplement la conséquence de ma non-appartenance au sérail ? Hypothèse plausible dès lors que cette extériorité empêcherait de facto le saisissement d’une activité où règne une culture de l’entre-soi. Toutefois, on pourrait arguer du fait qu’une trop grande proximité avec son objet d’étude constituerait un obstacle bien plus sérieux encore. Alors, et plutôt que se complaire dans le registre de l’autoflagellation, voire de la blessure narcissique, ne conviendrait-il pas de mettre en exergue deux éléments dénichés au cours de cette longue période de questionnement et qui paraissent en phase avec le thème de ce dossier ?

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