Comment consolider les compétences de base pour faciliter l’obtention du permis de conduire ?

Utiliser un réseau de transport en commun, se déplacer dans l’environnement de la circulation automobile : des situations qui demandent plus que des connaissances de lecture de plans ou de signalisations. Ce kit pédagogique considère les compétences de base pour la mobilité.
Média secondaire

Mobilité et maitrise de l’écrit ont un point commun : cela va de l’allant de soi pour qui c’est acquis, ce sont des obstacles permanents à la vie quotidienne lorsque ce n’est pas le cas. Et ces deux compétences ne relèvent pas que de questions techniques, ou financières, mais bien d’un rapport au monde. Utiliser un réseau de transport en commun, se déplacer à grande vitesse dans l’environnement très règlementé de la circulation automobile, se rendre dans des lieux inconnus, dont on ne maitrise pas les codes : autant de situations quotidiennes qui demandent beaucoup plus que quelques connaissances de lecture de plans ou de signalisations.


 

Ce kit considère donc les compétences de base nécessaires à la mobilité dans un sens large, et leur identification est l’objet de la première partie. Les travaux de l’atelier ont permis de les formaliser dans un référentiel (pages 15 à 18), et, de façon plus originale, sous la forme d’un plan de métro, avec quatre lignes et leurs correspondances : des compétences de communication, extralinguistiques, digitales, et pour apprendre à apprendre.

La deuxième partie du kit concerne l’accompagnement des personnes résidentes en zone urbaine, en l’occurrence l’agglomération de Tours, avec la présentation d’une plateforme de mobilité intitulée Wimoov. Le défi majeur dans ce contexte est de répondre à l’ampleur des besoins, tout en assurant une réelle personnalisation de l’accompagnement et son adaptation aux personnes en situation d’illettrisme.

La troisième partie aborde une situation très différente : l’isolement des personnes concernées dans des secteurs ruraux, et donc éloignées des dispositifs d’accompagnement. Il faut alors répondre aux défis de l’absence d’offres de formation structurée, et donc à la nécessité de recourir essentiellement à des réseaux de bénévoles.

De l’ensemble de ces travaux se dégagent deux types de ressources (page 40) :

  • Celles relatives à l’ingénierie de formation : gérer une influence importante, mettre en place des dispositifs pour répondre à l’éparpillement des besoins ;
  • celles relatives à l’ingénierie pédagogique : articuler à travailler sur les compétences clés et une préformation au Code de la route ; organiser une formation pour un public hétérogène.

Un élément essentiel d’inclusion : la nécessaire prise en compte de la mobilité au sens large. « Un dispositif ne prenant en compte que l’obtention du permis de conduire met de côté toutes les personnes qui n’ont pas les compétences de repérage dans l’espace, de projection géographique suffisante pour s’engager dans cette démarche. » (page 41)

Le kit pratique

 

Pour aller plus loin

L’Anlci met à disposition de ceux qui agissent des repères simples, des outils et des guides de bonnes pratiques qui ont fait leur preuve et permettent d’agir plus fortement et plus efficacement.
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