Rapport 2020 de l'Observatoire de la déontologie de l'information

Faire face au trouble dans l’information, telle est la thématique de ce rapport, au regard de l'actualité de cette année
Média secondaire

2019 a été une année double pour l’Observatoire de la Déontologie de l’Information. L'Observatoire a poursuivi sa veille sur le respect de la déontologie journalistique, objet du présent rapport, et s’est fortement investi dans la création d’un conseil de presse.


Avec d’autres, pendant plusieurs mois, les membres de l’ODI ont traduit en textes fondateurs leurs réflexions anciennes sur une instance indépendante d’autorégulation de la déontologie de l’information, composée à parts égales de journalistes, d’éditeurs et de représentants du public. Ce Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) existe depuis le 2 décembre 2019 et fonctionne en dépit des réticences et des faux procès.


L’ODI a constaté en 2019, au fil des « cas » relevés et analysés, les mêmes dérives déontologiques que les années précédentes : exactitude mise à mal par l’urgence et la concurrence, respect des personnes et de la vie privée malmené sous l’influence des réseaux sociaux, pressions de toutes sortes pour tenter d’arrêter des enquêtes journalistiques qui dérangent. Sous l’effet de la polarisation et de la tension des débats publics, un "commentarisme" se développe, où l’expression d’opinions prend le pas sur l’exposé des faits ou de la simple formulation de questions.


Mais 2019 a été aussi marquée par la recherche de davantage de transparence et de dialogue vis-à-vis du public : non seulement des journalistes de plus en plus nombreux se sont efforcés de compléter leurs enquêtes par des explications sur leur travail lui-même, mais des médias ont mis en place, ou annoncé, des dispositifs pour prendre en compte les critiques. L’ODI ne peut que s’en réjouir, et inviter à amplifier ce mouvement, dans les rédactions et collectivement, pour faire face au trouble de l’information.

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Note au lecteur

Le rapport de l’ODI reprend la structure de travail par groupes de l’association.

C’est pourquoi le texte suivant s’articule en cinq parties correspondant aux cinq groupes de travail permanents (Exactitude et véracité, Conditions de production, Respect des personnes, Relations aux sources, Bonnes pratiques), auxquelles s’ajoutent des annexes, correspondant aux groupes de travail thématiques.

L’anonymisation des cas déontologiques relevés L’ODI n’est pas un conseil de presse institutionnalisé, il ne peut prétendre à l’exhaustivité ni passer pour un accusateur. C’est pourquoi les cas relevés sont anonymes. Toutefois lorsque les cas sont de notoriété publique ou traités de manière contradictoire, l’anonymat peut être levé.