LA MÉDIATHÈQUE ÉDUC’ACTIVE DES CEMÉA

Moulage d'une main

Reproduire un volume dans l'argile et le plâtre pour fixer un moment de vie, garder la mémoire d'un objet ou d'un être, et entrer dans l'intimité du volume
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Média secondaire

Mouler une main est une aventure passionnante. Sollicitez un homme, une femme, un enfant avec qui vous voulez passer un moment magique en lui moulant sa main. Sur une surface propre, faites poser la main sur une boule d’argile, la personne étant confortablement assise.
Enterrez dans l’argile le début du poignet, la main et les doigts à la hauteur de la ligne de dépouille (profil des volumes) en pensant que vous que vous allez emprisonner cette demi-main dans le plâtre et qu’ensuite vous devrez la retirer du moule sans l’abîmer et rendre la main à son propriétaire – qui vous a fait confiance. Les replis sous les doigts, le creux de la main, les ongles, peuvent créer des reliefs empêchant le démoulage, doivent être soigneusement bouchés à l’argile.
Entourez la main d’une petite muraille de Chine qui passera même sur le poignet et qui limitera l’épaisseur du moule de 1,5 à 2 cm.
Graissez légèrement la main.

 

Préparez du plâtre teint d’un peu de gouache dans l’eau.
Pochez-le sur la main au pinceau.
Recouvrez-le d’un morceau de bande plâtrée pour l’armer.
Laissez le plâtre prendre, il chauffe et refroidit.
Enlevez la muraille d’argile.


Coulage de la main

Nettoyez le moule au pinceau et de l’eau.
Graissez-le avec le savon noir en le faisant mousser au pinceau avec un peu d’eau.
Laissez sécher sans rincer.
Quand il est sec et légèrement gras au toucher, vous pouvez y couler le plâtre en ayant pris soin de clore d’argile l’emplacement du poignet.
Laissez prendre le moulage, attendre.
 

Démoulage

Le moule remis dans la position de départ, enlevez, en la tirant, la bande de gaze d’armature.
Asseyez-vous, posez le moule sur vos genoux, avec un marteau et un burin ou un tournevis.
Frappez doucement le moule pour le casser, le burin doit être tenu perpendiculairement à la surface à casser, le bras qui tient le burin doit le retenir en faisant ressort.


Les morceaux de moule colorés s’en vont, laissant apparaître la main blanche, n’y touchez pas, vous risquez de l’abîmer.
Enfin, vous l’avez devant vous, pâle et immobile, parfois meurtrie par un coup d’outil malheureux.
Vous êtes entrés dans l’intimité des volumes.


Vous avez enrichi votre perception par les gestes qui englobent, caressent, soupèsent, évaluent la courbe d’une forme.
Au-delà de l’image des choses, leur poids, leur présence dans l’espace sont révélés à nos yeux par la course que se font dessus la lumière et l’ombre.

 


Cet article est issu du Dossier 18 L'Activité plastique : sculpture, installation de la revue Les Cahiers de l'animation Vacances-Loisirs