Intervention sur un site naturel

Du jeu au décor le chemin est simple pour les enfants. Du simple graffito aux installations dans la campagne ou la montagne, l'espace naturel est pour eux un lieu ouvert à la création dans lequel tout est possible
Média secondaire

Château de sable, graffitis sur les murs des villes, buis taillés du cime tière d’Amayé sur Orne... autant de volontés d’intervenir sur le paysage. Chaque intervention sur un site natu rel s’avère une aventure particulière. Au hasard des promenades, des voyages, un paysage, un site, attire le regard. Mettre en évidence ce qui a accroché l’intérêt : volumes d’un agencement de rochers, couleurs d’un ensemble de végétation, rythme des bottes de foin dans un champ, structures d’un ensemble architectural...
Observer le paysage, en parler si on est en groupe. Chercher ensemble les éléments les plus caractéristiques. L’idée peut aussi naître d’un site familier, investi. Un jour l’envie vient de le souligner, le détourner, le faire visiter, le donner à voir autrement. Un sentier envahi de ronces est impraticable. La nécessité de débroussailler permettra de sculpter un chemin de lumière dans l’ombre des taillis. Les buissons environnants sont taillés afin de dégager des plans, de mettre en valeur la pyramide de la butte, de créer un plan vertical épousant la courbe du sentier.

Cemea

Décider du mode d’intervention plas tique qui activera le mieux l’espace choisi. Rechercher l’harmonie ou le rapport de force avec la nature, la continuité ou le contraste, jeu à peine perceptible ou volonté délibérée de donner un choc visuel. S’intéresser aux volumes, aux cou leurs, aux lignes, aux matières. Révéler un espace, créer l’insolite, par ajout ou retrait d’éléments.


Tenir compte de la lumière

Au bout du chemin, la voûte sombre et mystérieuse d’un épicéa centenaire abrite un épouvantail de drap blanc, écran de lumière invitant le promeneur à faire halte. Au coin du bois, la surprise est créée par quelques troncs d’arbres morts peints de couleurs vives et redressés. Produire une activité éphémère, faite de végétaux qui se faneront, ou une installation qui s’inscrit dans la durée. Les agencements de bois d’Andy Goldsworthy créent un graphisme oriental en bordure de lac, des feuilles posées en ligne jalonnent d’autres feuilles. Les artistes du Land Art impriment leur marque sur un site naturel et offrent souvent de vastes ensembles complexes à notre regard.
Sculpture à grande échelle, organisation de l’espace, le paysage devient le point de départ de nouvelles aventures plastiques.


Cet article est issu du Dossier 18 L'Activité plastique : sculpture, installation de la revue Les Cahiers de l'animation Vacances-Loisirs