L'éphémère printemps des poètes 2022

Le printemps des poètes invite à l’éphémère. Éphémère comme l’instant qui passe, éphémère comme la paix qui s’efface, comme les petits bonheurs du moment, le vol d’un oiseau, le rire d’un enfant. Propositions littéraires pour que ce printemps laisse de la place à la poésie.
Média secondaire

"Il est temps de sonder à nouveau l’éphémère. De ne pas attendre à demain. De questionner ici et maintenant la part la plus fragile, la plus secrète, la plus inouïe de nos existences." Sophie Nauleau, directrice artistique du Printemps des Poètes.

Cemea

Une seconde, papillon, de Pierre Coran et Carl Norac, ill. Cécile Gambini,

Ed. Rue du Monde

Un tout petit format qui réunit pour la première fois deux grands poètes, père et fils par ailleurs, pour des mots tracés entre mer et forêt, l’instant d’un grand voyage autour du temps, de l’enfance et des papillons. De tout petits poèmes qui disent beaucoup.

J’ai pris l’avion pour n’importe où,

connu des pays de légende,

couru dans la lande,

traqué le loup

et voyagé dans l’infini

toute une nuit

sans même quitter mon lit.

Cemea

Poèmes cueillis dans la forêt de vos yeux, de Françoise Lison-Leroy, ill. Nathalie Novi,

Ed. Rue du Monde

Brillent les yeux de tous les enfants qui vont lire et réciter ce poèmes, mais aussi tous ceux à qui sont dédiés les poèmes de ce tout petit livre. En quelques vers un moment d’enfance, comme en témoigne ce poème qui clôt le livre :

Vadim

Tu domptes la mappemonde,

petit clown à bretelles.
Il pleut des barbelés

et toi,

tu danses !

Cemea

L’arbre m’a dit, de Jean-Pierre Siméon, ill. Zaü,

Ed. Rue du Monde

Dans un format horizontal, des poèmes de Jean-Pierre Siméon aux encres de Zaü… une invitation à l’écriture et à la nature. Chaque strophe de ce long poème commence par cette ritournelle : L’arbre m’a dit… On vous en donne juste le premier, pour vous mettre en appétit !

L’arbre m’a dit :

si tu te sens seul,

fais comme moi, ouvre grand les bras

et laisse le monde te traverser.

Cemea

Ton premier poème avec les mains, Alain Serres,

Ed. Rue du Monde

Pour les petits un livre-poème graphique invite à ouvrir les yeux pour découvrir le monde !

« Un petit « miracle », sublime tant il respecte le sens premier de poésie « faire ».
C’est en tournant les pages, en se « bouchant » les yeux, en découvrant les yeux que les mains aident le cerveau à comprendre, aimer, désirer.
Belle prouesse graphique : à diffuser largement et à reproduire matin et soir, soir et matin. » nous a écrit Y. Chenouf

Cemea

La cour couleur, anthologie de poèmes contre le racisme, de Jean-Marie Henry, ill. Zaü,

Ed. Rue du Monde

Réédition d’un livre emblématique qui a déjà nourri tant d’enfants de mots chargés d’humanité, une anthologie de poèmes contre le racisme, sur laquelle Zaü déroule la palette de ses encres autour des vers de Max Jacob, André Césaire, Andrée Chedid et de tant d’autres.

Cemea

Mon coffret à poèmes, collectif, ill. collectif,

Ed. Rue du Monde

Une quinzaine de poèmes-affiches à suspendre, exposer et partager pour faire danser les mots d’Appolinaire, Desnos, Topor et d’autres auteurs d’aujourd’hui. Illustrés par autant de talentueux poètes des formes et des couleurs comme Laurent Corvaisier, Aurélia Fronty ou Judith Gueyfier.

Le petit jardin de poésie, de Robert Louis Stevenson, ill. Ilya Green,

Ed. Grasset

Il appartient à une jolie collection qui associe textes classiques et illustrateurs d’aujourd’hui dans un grand format au papier doux. Ici, des extraits de R.L. Stevenson, l’écrivain voyageur, et les crayonnées tendres et acidulés

Cemea

Le livre des beautés minuscules, de Carl Norac, ill. Julie Bernard,

Ed. Rue du Monde

36 poèmes pour murmurer la beauté du monde, dont le titre est déjà un voyage, et qui posent des images douces aux couleurs tendres sur les textes de Carl Norac : "Toute la beauté du monde, je ne peux pas te la dire. Mais rien ne m’empêche d’un peu l’approcher avec toi."

Les devinettes de la langue au chat, de David Dumortier, ill. Aurélia Fronty,

Ed. Rue du Monde

Rue du monde fidèle au Printemps des poètes nous ouvre les portes du rire et de la création avec 50 poèmes pour chatouiller les mots et Les devinettes de la langue au chat. Pour profiter ensemble du plaisir des mots avec toute une ribambelle de poètes.

Et si on redessinait le monde ? de Daniel Picouly, ill. Nathalie Novi,

Ed. Rue du Monde

Nouvelle édition et nouveaux espoirs pour la planète et ses habitants ? « Moi, si je pouvais redessiner le monde, je le ferais éclore comme un livre ». Les poésies de Daniel Picouly et les illustrations de Nathalie Novi, sur fonds de cartes géographiques, nous font voyager mais aussi réfléchir et espérer. Au-delà de la promesse de jolis projets d’écriture en classe, une façon aussi de transmettre aux enfants une possibilité de se sentir acteur de l’avenir de la planète.

Les haïkus des tout-petits, d’Alain Serres, ill. Judith Gueyfier,

Ed. Rue du Monde

Comment ne pas aussi évoquer les haïkus ? Aujourd’hui, des formes brèves dans un petit pavé cartonné facile à manipuler, aux couleurs douces pour rêver et s’étonner, autour des émotions et impressions perçues au cours de la journée dans Les haïkus des tout-petits.

Emerveillements, de Sandrine Kao,

Ed. Grasset

La splendeur du monde se glisse dans ce livre. Dès la couverture le bleu tendre et le titre en relief, l’oiseau sur la branche de cerisier en fleurs devant le Fuji. Au fil des pages découpées comme une bande dessinée, on suit un petit personnage dans la douceur de ses aventures avec un texte ciselé tel des haïkus. « Un matin on se lève incertain. On se réveille. Aujourd’hui semble pareil qu’hier. Pourtant quelque chose dans l’aire nous dit le contraire. »

Cemea

Si les poètes étaient moins bêtes, de Boris Vian, ill. Serge Bloch,

Ed. Rue du Monde

Boris Vian aurait eu 100 ans en 2020  et Serge Bloch s’offre à illustrer un texte fantasque, avec des animaux burlesques sortis de l’imagination d’un Boris Vian impertinent et loufoque. Si les poètes étaient moins bêtes et s’ils étaient moins paresseux… un texte et des dessins qui devaient inspirer les enfants qui pourraient bien avoir envie d’inventer à leur tour tout un monde de plumuches et de mirliflûtes.

La balade de Koïshi, de Agnès Domergue, ill. Cécile Hudrisier,

Ed. Grasset

Cette balade promène sur un livre accordéon un petit être précieux qui trottine et dessine son chemin à travers une campagne aux couleurs douces et « A force de pluie, les arbres vont rouiller ».

Le jouet des vents, de Eric Puybaret,

Ed. De La Martinière Jeunesse

Un récit plein de poésie. Cet enfant, porté par les vents suit les nuages tourbillonnants et tombe doucement du ciel quand tout devient calme. Il rencontre ainsi tour à tour un vieux mendiant indien, une belle amoureuse dans le désert, un petit marin pêcheur. A chacun il apporte un souffle, un bonheur. Une belle entrée en poésie, magnifiquement illustrée : les illustrations pleine page ont des couleurs étonnantes, à la fois douces et relevées, avec des effets de matière et un dessin plein de tendresse. On traverse des paysages somptueux sur la terre et dans le ciel.

Le renard et l'étoile, de Coralie Bickford-Smith,

Ed. Gallimard jeunesse

Une merveille au graphisme exceptionnel. Ce voyage initiatique se double d’une fabuleuse histoire d’amitié, au travers d’une nature sublime où il faut parfois chercher le chemin que prend le texte, dans une subtile alchimie avec l’illustration.

Tous les commentaires (1 commentaire)

J'ai intégré le CQP AP et je vais faire un butaï avec les enfants pour mon bloc 2. Votre article me plaît car je ne sais pas quel thème abordé. Et m'aidera car le monde de la poésie est complexe pour moi.