Pour une éducation à la sexualité : le point de vue d’une intervenante du Planning familial

Quand j’ai posé cette question à des membres de l’équipe, c’est en effet vers cette personne que j’ai été renvoyée, ce qui interroge sur la place qu’occupe cette éducation dans le projet éducatif du foyer. J’y reviendrai. Dans l’année, trois rencontres des jeunes filles avec Cécile sont prévues. Ces rencontres sont obligatoires, ce qui n’a pas facilité les choses ces deux dernières années : un « cours » de plus qui prend du temps sur leurs loisirs ? Un thème qui semblerait inutile ou gênant ? Une nouvelle occasion de réunir le groupe qui n’est pas forcément homogène ? Elles ont lieu le soir à l’heure du repas et peuvent durer jusqu’à 22 heures. Cécile doute qu’il soit vraiment pertinent de « mordre » sur le temps du repas qui semble sacré. Cette organisation serait peut-être à repenser. Elle met également en question le caractère obligatoire de ces rencontres ! On peut penser que cette obligation alimente la résistance manifeste de certaines des jeunes filles, et s’il s’agit de leaders, cela peut accroître le malaise à l’intérieur du groupe. Ces interrogations seront à reprendre avec l’équipe éducative que Cécile rencontre une fois par an.