Ateliers d’expression audiovisuelle • Série 2 • Labyrinthe

Une personne se réveille dans un bâtiment inconnu. Il arpente les lieux en espérant rencontrer quelqu’un, mais après une longue prospection des lieux, il découvre qu’il est seul et toutes les issues sont fermées. Il arrive dans une pièce où se trouve un téléphone, celui-ci sonne
Média secondaire

Les Ateliers d’expression audiovisuelle

Série 2 - Labyrinthe


Les mots clés des 5 scénarios : Intérieur - Isolement - Fuite - Sans issus - Vide


Avec les contraintes sanitaires imposant une distanciation entre les personnes, certaines menées d’activités (et d’organisation de vie collective) doivent être revisitées pour trouver et préciser un juste équilibre entre la pratique individuelle et la pratique collective. Ce qui ne doit pas changer,  évidemment, c’est le plaisir de « faire ensemble ».

Chaque atelier propose un scénario à mettre en image, où la distanciation entre les personnes est liée naturellement aux contraintes de sa réalisation.

Démarches et conseils d’organisation pédagogiques des ateliers d’expression à retrouver sur Yakamédia

Dossier ressources

Pour accompagner les réalisations

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Ces mini scénarios sont proposés aux jeunes, organisés en équipe de trois. L’équipe choisit un scénario à réaliser, en respectant les figures imposées

2.1- Le Labyrinthe

Une personne se réveille dans un bâtiment inconnu. Il arpente les lieux en espérant rencontrer quelqu’un, mais après une longue prospection des lieux, il découvre qu’il est seul et toutes les issues sont fermées. Il arrive dans une pièce où se trouve un téléphone, celui-ci sonne. Le personnage décroche et à l’autre bout du fil, une voix. Va-t-elle l’aider à trouver la sortie, ou bien définitivement le perdre dans ce labyrinthe ?

Les figures imposées (contraintes)
  • Un seul personnage pour ce film.
L’image et les principaux effets utilisés
  • Tout est filmé dans le même lieu.
  • Pour donner l’illusion d’un bâtiment aux nombreuses pièces, une scène peut être filmée plusieurs fois au même endroit (couloirs, portes…) en la réalisant avec des cadrages différents.
  • Cette séquence se réalise en une quinzaine de plans pour avoir le temps d’installer le sentiment d’angoisse du personnage et donner l’illusion qu’il a épuisé toutes les solutions possibles.
Le son - Les voix off - La musique - Le bruitage
  • La voix du personnage est enregistrée en prise de son directe.
  • La voix du téléphone est enregistrée à part et ajoutée au montage.
  • Le choix de la musique est primordial pour orienter le ton du film.
  • Le bruitage peut aussi ajouter à l’angoisse du personnage

2.2- L’escalier

Un personnage a un rendez-vous important à midi avec un futur employeur et pour faire bonne impression, il s’est bien habillé. Arrivé devant le bâtiment de son lieu de rendez-vous, il entre et prend l’escalier. Le personnage monte les étages qui semblent ne jamais se terminer, 3ème… 6ème… 10ème étage… Il ne trouve toujours pas le nom de son rendez-vous sur les portes… Ou et quand l’ascension s’arrêtera-t-elle ?

Les figures imposées (contraintes)
  • Un seul personnage pour ce film.
L’image et les principaux effets utilisés
  • Tout est filmé dans le même lieu.
  • Pour donner l’illusion d’un bâtiment à plusieurs étages, une scène peut être filmée plusieurs fois dans le même escalier en la réalisant avec des cadrages différents (entre autres : plongée/contre plongée).
  • Cette séquence se réalise en une quinzaine de plans pour avoir le temps d’installer le sentiment d’épuisement du personnage.
Le son - Les voix off - La musique - Le bruitage
  • Le personnage peut parler à voix haute (prise de son directe) ou en voix off (enregistrement de la voix à part et ajoutée au montage).
  • Le choix de la musique est primordial pour orienter le ton du film.  
  • Le bruitage peut aussi intégrer l’essoufflement du personnage.
À voir: Les Escaliers au cinéma - Blow up - ARTE

2.3- La ville fantôme

En référence à une scène de la série télévisée britannique des années 60, Le prisonnier

Un personnage sort de chez lui et découvre qu’il n’y a plus personne dans le village. Il cherche dans les rues, entre dans des maisons… personne ! Pourquoi ? La chute du film est à imaginer.

Les figures imposées (contraintes)
  • Un seul personnage pour ce film.
L’image et les principaux effets utilisés
  • Le tournage se déroule dans un village ou dans un quartier.
  • Pour donner l’illusion d’un lieu fantôme, chaque plan est cadré en évitant l’apparition d’autres personnes à l’écran.
  • Cette séquence se réalise en une quinzaine de plans pour avoir le temps d’installer le sentiment d’inquiétude du personnage.
Le son - Les voix off - La musique - Le bruitage
  • Selon l’histoire, imaginez ce que pense le personnage, il peut parler à voix haute (prise de son directe), alterner avec une voix off (enregistrement de la voix à part et ajoutée au montage).
  • Le choix de la musique est primordial pour orienter le ton du film.
À voir: Le Prisonnier : Extrait

2.4- Le prisonnier

En référence à la série télévisée britannique éponyme des années 60

Un personnage est dans un espace ouvert, (un grand jardin, un parc, une grande cour d’école…) et souhaite partir, quitter le lieu. Si en apparence, personne ne le retient, à chaque fois qu’il arrive près d’une sortie, un ballon mystérieux apparait et lui bloque le passage. Un jeu de défiance s’engage entre le personnage et le ballon… Qui aura gain de cause ?

Les figures imposées (contraintes)
  • Un seul personnage pour ce film.
  • En se déplaçant, la balle semble être autonome, et d’une bonne taille type ballon de gym.
L’image et les principaux effets utilisés
  • Cette séquence se réalise en une quinzaine de plans pour augmenter l’effet insistant du ballon.  
  • La personne chargée du déplacement de la balle ne doit pas apparaître à l’écran.
  • L’utilisation de différents cadrages est judicieux : plan d’ensemble pour découvrir l’environnement, plan rapproché pour voir l’action du ballon, etc.
Le son - La voix off
  • La balle est muette.
  • Le personnage peut parler à voix haute (prise de son directe) ou en voix off (enregistrement de la voix à part et ajoutée au montage).
  • Le choix de la musique est primordial pour orienter l’ambiance du film.
À voir: The Prisoner: Season 1. Episode 1

2.5- La balle en balade

Une balle se promène dans un environnement et semble vivre sa vie. C’est une balle libre, capricieuse et rebelle, elle posséde sa propre autonomie. Elle passe d’un endroit à un autre, traverse le paysage…Qui est-elle ? Où veut -elle aller ? Enfin elle trouve le moyen de quitter le lieu. Est-ce qu’elle voulait fuir l’endroit ou simplement partir rejoindre quelqu’un ? La réponse à cette question se trouve dans l’imagination des jeunes réalisateurs et réalisatrices.

Les figures imposées (contraintes)
  • Il n’y a pas de personnage, c’est la balle l’actrice du film !
  • La balle se déplace dans un environnement et semble être autonome.
  • Le cadreur suit le mouvement de la balle et se coordonne à distance avec le lanceur de la balle.
L’image et les principaux effets utilisés
  • Les cadrages se font au plus près du sol.
  • Cette séquence se réalise en une quinzaine de plans pour donner l’illusion d’un long trajet de la balle.
  • La personne chargée du déplacement de la balle ne doit pas apparaître à l’écran.
  • Principalement filmé en plans fixes pour assurer l'entrée et la sortie de champ de la balle.
  • L’utilisation de différents cadrages et valeurs de plans est judicieuce.
Le son - La voix off
  • Le tournage est muet (pas de preneur de son) mais la balle peut parler en voix off. Vous pouvez imaginer que la balle commente la raison son voyage.
  • Pour réaliser la voix off, le montage image doit être terminé avant, afin de s’exercer à poser sa voix et à synchroniser la durée des phrases sur l’image.
  • Le choix de la musique est primordial pour orienter l’ambiance du film.
À voir: Balle en balade